dimanche 14 décembre 2014

infatigables !

Loin d’être désarçonnés par le modeste score de leur parti politique aux dernières élections régionales australiennes, les Basics ainsi que Wally seul en tant que Gotye n’ont cessé de multiplier les apparitions transformant leur actualité de décembre en véritable calendrier de l’avent. 

Tout d’abord, revenons sur leur prestation à bord d’un camion sillonnant Melbourne à quelques jours de ce fameux vote. Nous avons enfin des images de cette peu banale promotion ! 


Peu après, Wally qui n’oublie pas ses propres engagements a passé du temps au sein de l’association Aardwark qui permet à des jeunes gens atteints de maladies incurables de s’exprimer par le biais de projets musicaux, organisme dont il est un fervent ambassadeur depuis plusieurs années. Il est ensuite parti au Mexique, à la recherche de nouveaux sons pour son prochain album en tant que Gotye. Puis, à son retour en Australie, il s’est rendu au chevet d’un jeune fan atteint de neuroblastome avant de participer à une nouvelle assemblée de l’ASRC.

Côté musique, il a rejoint ses camarades des Basics afin de promouvoir leur album à venir avec cette bluffante prestation a cappella dans… un ascenseur ! 

Et dernièrement, ils ont donné une interview au sujet de leur engagement politique sur la station de radio australienne ABC RN. L’occasion de nous faire découvrir un nouveau titre : “Time Poor” et une nouvelle version du “Tunaomba Saïdu” deux chansons très engagées.  Les images sont ici.

Enfin, Wally a réalisé seul cette très belle reprise de “To Thnik Of You”, révélant une sensibilité différente de celle de Kris mais tout aussi belle et touchante. Parce qu’il ne faut pas non plus oublier les chansons d’amour qui ont fait le succès du trio.


Voilà qui laisse présager de fort belles prestations lors de la future tournée australienne des Basics. Tournée qui pourrait compter des dates supplémentaires  en 2015  et jusqu’à la sortie de l’album des Basics d’après ce que Kris a laissé entendre lors d’une interview radiophonique;

mardi 2 décembre 2014

Les chiffres sont là.

Avec seulement 1,43% de voix récoltées, le BRRP n’a pu rafler le siège tant escompté au terme de ces élections dans le comté de Victoria. 

Pour autant, les Basics ne perçoivent pas ce résultat comme un échec mais comme le début d’une nouvelle aventure ! Après tout, ils ont su devenir l’un des partis les plus controversés de l’élection, multiplier par plus de six leur nombre de sympathisants (après avoir réuni les 501 signatures leur permettant de faire enregistrer leur parti, ils ont récolté 3509 voix !), créer des alliances, faire entendre leur voix… Oh, certes, ce résultat n’est pas près de changer la face du monde ni même celle de l’Australie mais, comme l’écrivent les trois musiciens sur leur page Facebook, avec ce résultat, c’est un peu comme s’ils avaient réussi à déloger une des écailles les plus endurcies de Smaug, le méchant dragon des aventures du Hobbit donc, pourquoi ne pas tenter à nouveau l'aventure politique lors de prochaines élections ? 

En tout cas, voilà bien le genre de référence cinématographique qui ne fait qu’accroître la sympathie que j’éprouve à l'égard de ces trois-là !

Par ailleurs, je trouve qu’ils n’ont pas démérité. Faisant face à des moqueries diverses et à des attaques plus ou moins violentes dans la presse ou les réseaux sociaux, ils ont mené ce combat jusqu’au bout, sans se décourager ni perdre un iota de leur dignité. Et surtout sans jamais oublier la musique ! 

D’ailleurs, ils ont écrit, toujours sur leur page Facebook, qu’ils se donnaient à présent une semaine de repos avant de reparler musique ! N'oublions pas qu'une nouvelle tournée australienne est prévue ! Et ils ont choisi comme nouvelle photo de profil cet ancien portrait d’eux, comme pour mieux nous montrer qu’ils restaient eux-mêmes après toutes ces années et que cette incursion dans le monde politique ne les avait en rien changés. 

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dimanche 23 novembre 2014

L’union fait la force !

Difficile de donner des nouvelles plus fraîches que celles que je m’apprête à livrer dans cet article . C’est ce samedi matin-même que les Basics ont annoncé sur leur page Facebook que le BRRP allait se lier à un autre parti dont j’ai parlé dans le dernier article de ce blog : l’Australian Sex Party ! 

Plutôt étonnant ! On se serait attendu à ce que le BRRP s’allie avec The Greens, les “Verts” australiens mais Kris a expliqué que même si leur préférence allait à une alliance avec ce parti, les Greens avaient, de leur côté, conclu leurs propres arrangements avec d’autres listes. 

Ce sera donc une coalition avec le Sex Party, qui, en dépit de son nom racoleur porte des valeurs et des revendications solides mais parfois assez particulières : 

- défense et protection de l’expression artistique et musicale,

- vaste réforme territoriale incluant le rejet de la monarchie constitutionnelle britannique, la redéfinition des territoires et la reconnaissance des droits des Aborigènes,

- légalisation de toutes les drogues douces et de certaines drogues dures dès lors qu’il s’agit d’un usage médical (là, ça n’engage vraiment qu’eux !!!), dépénalisation, voire commercialisation du cannabis, soins appropriés aux personnes dépendantes, assouplissement des sanctions légales, mise en place de programmes de désintoxication…

- en terme de scolarité, cours d’éducation sexuelle, d’initiation à la politique, d’un usage responsable d’Internet et des réseaux sociaux mais suppression totale des cours d’éducation religieuse dans le primaire qui pourraient être remplacés ultérieurement par une approche globale des diverses religions et éthiques, abolition de toute discriminations entre étudiants, transparence des financement des établissements privés comme publics,

- Lutte contre la violence sexuelle et conjugale,

- Liberté de la presse et transparence de l’information,

- Protection de l’environnement, prise en considération du réchauffement climatique et réduction des émissions de gaz à effets de serre, préférence donnée aux énergies renouvelables,

- Mariage, adoption et procréation pour tous, changement de sexe facilité et pris en compte d’un point de vue administratif, maintien de la légalité de l’avortement dans l'état de Victoria,

- Prise en compte du handicap mental ou des maladies psychologiques,

- Mise en place de textes de lois précis sur l’euthanasie,

Et ce ne sont la que quelques aspects de leur programme qui est très fourni (beaucoup plus détaillé et approfondi que celui du BRRP, soyons honnêtes !) et que les curieux et anglophones pourront consulter ici.

C’est donc avec ce parti très novateur que les Basics et leur BRRP vont faire une campagne  commune baptisée "SEX, VOTES & ROCK'N'ROLL"

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Et maintenant, à l’heure précise où j’écris ces lignes, les Basics sont en train de circuler à bord d’un camion tout autour de Melbourne histoire d’approcher les électeurs, de ‘jouer quelques airs et embrasser quelques bébés” !

Voici le programme de ce concert mouvant et improvisé qui se déroule actuellement de l’autre côté du monde :

9:00 am - Dallas
Dallas Shopping Centre
Blair Street, Dallas

10:15am - Coburg
Champ Street Coburg devant l’ancienne prison de Pentridge

11:15am - Preston
Preston Market carpark

12:30pm - Northcote
Northcote Plaza Shopping Centre
Breavington Way and Separation Street

Et déjà, quelques photos circulent ! Quelques railleries aussi sur les réseaux sociaux de la part de leurs détracteurs mais quelques encouragements !

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"Sex & Rock'n'Roll - it's good for Victoria!"

dimanche 9 novembre 2014

Le pays chanceux.

Il s’en est fallu d’un cheveu, ou plutôt de quelques adhésions pour que le beau projet BRPP ne voie jamais le jour ! Kris a dû battre le rappel plusieurs fois pour que les personnes qui s’étaient montrées intéressées confirment leur adhésion. On aurait presque dit, pendant un temps, que les gens s’étaient enthousiasmés juste parce que c’était les Basics mais qu’ils n’osaient plus suivre le mouvement après avoir réalisé qu’il s’agissait d’un projet politique réellement sérieux et non d’un effet de mode. On avait aussi l’impression que certains se détournaient du sujet en comprenant que ce n’était pas Wally qui briguait un poste politique. “Ce n’est pas un vote pour Gotye !” a rappelé Kris plusieurs fois et donc, certains ont semblé se désintéresser du projet. Les Basics eux-mêmes ont envisagé l’échec de leur démarche. Plutôt frustrant quand on sait que des listes appelées the Sex Party ou The Australian Cyclists Party avaient, elles recueilli assez d’adhésions pour être enregistrées ! 

Et puis finalement, au tout dernier moment ou presque, l’heureuse nouvelle est tombée : le BRPP a recueilli les 500 adhésions requises et le voilà nanti d’un statut officiel et lancé dans la course aux élections avec, pour commencer, ce superbe logo signé Teagan Ashleigh.
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On espère que ce parti ouvertement en faveur des Aborigènes, de l’environnement, de l’éducation et d’une économie raisonnée saura recueillir assez de voix pour se faire entendre. Quoi qu’il en soit, les garçons sont arrivés au bout de leur projet : faire vivre ce parti, entrer dans la course aux élections, prouver à tous que ce n’était pas qu’une idée en l’air. Certains les ont bien suffisamment raillés à ce sujet, ne les prenant pas aux sérieux, accusant même Wally de tenter une reconversion en politique après n’avoir jamais réussi à faire un tube aussi accrocheur que “Somebody That I Used To Know”…

Or, musicalement, les Basics ne sont pas en reste. Leur titre “The Lucky Country” est sorti en single et semble rencontrer un joli succès en Australie même si les paroles qui égratignent un peu le consumérisme, le racisme et le conservatisme d’une certaine Australie a pu faire grincer quelques dents. Le clip vient de sortir, servi par une animation brillante que l’on doit à l’artiste australien Andrew Mortlock a qui l’on devait déjà le superbe clip de” So Hard For You”. Les paroles se déroulent au fil de la chanson, ne laissant place à aucune ambigüité quant à la virulence de leurs propos ! Clairement, les Basics n'ont pas peur de remettre leurs compatriotes en place !



Un EP également intitulé “The Lucky Country” vient d’ailleurs de sortir, un opus brillant aux paroles engagées et dont certains rythmes doivent beaucoup aux séjours de Kris en Afrique tandis que d'autres semblent arriver tout droit des années 70. L’ensemble est le fruit des enregistrements réalisés à Abbey Road. Vous pouvez vous faire une idée en l’écoutant sur Spotify via ce lien : http://spoti.fi/10BRStO puis le commander en version digitale http://tinyurl.com/TheLuckyCountryiTunes ou sous forme de CD :  http://thebasics.mywaterfrontstore.com/ 

Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, les garçons annoncent aussi une nouvelle tournée australienne dont voici le programme. 

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Décidément, rien que de bonnes nouvelles !

mercredi 29 octobre 2014

Toujours occupé, toujours généreux.

En quête de sons pour son album à venir (même si, dans sa dernière Newsletter, il s’est amusé à semer le doute quant à la sortie de nouveaux albums signés Gotye !), Wally a été aperçu à divers endroits des États-Unis tout au long de ce mois d’octobre. On l’a notamment vu dans le New Jersey en compagnie du musicien Larry Fast avec qui il a visité le Thomas Edison National Historic Park. 

Wally et Larry Fast au Thomas Edison NHP
On a également pu le voir en train de tester de drôles de percussions futuristes sur cet instrument créé de toutes pièces par son ami le génial Diego Stocco. 


A peine revenu en Australie, il a volé au secours de  Balnarring Wildlife Sanctuary, un parc animalier menacé de faillite et aujourd’hui sauvé de la fermeture grâce à une vaste collecte de fonds. Nul doute que la présence de Wally en ces lieux et la générosité de ses fans ont permis que ce refuge dévolu à la sauvegarde de la faune australienne ne ferme pas.  
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Wally et Maryrose Kersting, la responsable de ce sanctuaire animalier.
Et puis, comme prévu, Wally a bien participé au projet Walk Together en se joignant à la grande marche collective organisée à Adelaïde le samedi 25 octobre. 

Beaucoup de photos de cet évènement circulent sur Internet ainsi que divers témoignages. On a pu voir Wally défiler, 

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chanter sur scène et s’adresser à la foule, 

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 discuter avec des politiciens, 

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 s’essayer à des danses kurdes, 

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et même se faire tatouer les mains au henné. 

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En un mot, une bien belle journée placée, une fois encore, sous le signe de la fraternité et de la convivialité !

vendredi 19 septembre 2014

Marcher ensemble.

Toujours prompt à défendre de beaux projets et de nobles causes, Wally prête aujourd'hui son image et sa voix à la superbe campagne "Walk Together" plaidant pour plus d'harmonie et d'équité entre tous les Australiens, sans distinction d'origine, d'âge, de religion, d'ethnie ou de milieu. 

Usant d'une formule très bien trouvée, le slogan parle de "gens communs ayant des rêves en commun" : 
- voir ses enfants avoir toutes les chances de réussir dans la vie,
- terminer ses études et trouver un travail,
- vivre dans un pays où l'on est tous égaux,
- savoir sa famille en sécurité, 
- vivre dans un pays de justice et de compassion... Un pays que l'on peut appeler son chez-soi.

Chaque rêve est exposé par deux personnages apparemment très différents l'un de l'autre. Ils apparaissant dans un écran impitoyablement scindé en deux images bien distinctes mais les mots qu'ils prononcent sont les mêmes. A la fin de la publicité, la démarcation s'efface, les protagonistes se retrouvent sur la même image et plus rien ne les empêche se serrer dans les bras les uns des autres.
La voix de Wally se fait alors entendre "Nous sommes des gens communs qui ont des rêves en commun. Aucune personne ne vaut plus qu'une autre. Alors qu'importe d'où vous venez, qui vous êtes ou comment vous êtes arrivé ici. Il est temps de marcher ensemble."  

    

Et effectivement, de grandes marches collectives seront organisées le 25 octobre prochain dans plusieurs villes australiennes.  

"Nous sommes des Aborigènes d'Australie, nous sommes des réfugiés, nous sommes de talentueux migrants, nous sommes Australiens de longue date, nous sommes des étudiants internationaux, nous sommes des demandeurs d'asile... nous sommes des gens. Il est temps de Marcher Ensemble vers un futur où la diversité sera célébrée et où la peur sera remplacée par l'accueil et ou tout le monde sera le bienvenu. " peut-on lire sur le site internet de l'évènement.
Encore un très bel engagement de la part de Wally. En même temps, il doit savoir exactement de quoi il parle, ce petit Européen de souche embarqué  par ses parents en Australie alors qu'il n'avait que deux ans. C'est forcément une cause qui le touche. Et sa façon de s'impliquer dans ce combat force le plus profond respect. 

mercredi 17 septembre 2014

Une nouvelle formidable !

Décidément, il semblerait que quand on s’appelle Wally de Backer, on ne peut pas rester tranquille cinq minutes d’affilée !

Après une série de concerts, l’annonce retentissante de l’entrée des Basics en politique et quelques clarifications nécessaires (Non, Wally ne veut pas briguer de hautes fonctions ! Ceci est le projet de Kris, et il le soutiendra mais il n’entend pas se détourner de sa carrière musicale !), Wally vient de finaliser un très beau projet avec son collaborateur et ami de longue date Tim Shiel. 

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Les deux complices viennent de créer leur propre label musical auquel ils ont donné le joli nom de “Spirit Level” et ils ont déjà signé un premier artiste, Zammuto, ami de Wally spécialisé dans une musique et une esthétique alternatives très expérimentales mais que j’aime bien. 


Pas d’autres projets de production pour l’instant. Pas officiellement, du moins. Je peine à croire que les deux amis aient créé un label indépendant pour ne signer qu’un album. Je suis même certaine qu’avec ces deux-là, la musique alternative a de beaux jours devant elle !

dimanche 7 septembre 2014

The Basics… en politique ?

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Que ce soit au travers de leurs activités, des œuvres pour lesquelles ils se produisent sur scène, des divers engagements de Wally, des tweets de Kris ou d’un titre comme “The Lucky Country”, on a toujours su que les Basics défendaient des opinions politiques bien précises… et franchement opposées à ce que l’actuel gouvernement australien propose ! 

“Dans ce pays, la politique est traitée comme si elle appartenait à l’élite !” s’indigne Kris, “Il y a ces politiciens professionnels qui viennent souvent de familles aisées… et ils sont entraînés pour devenir des politiciens permanents qui n’ont aucune expérience de la vie à part faire partie des jeunes Libéraux ou des jeunes Travaillistes puis  devenir un membre du Parlement.”

De là à se lancer eux-mêmes dans une campagne électorale, il y avait un sacré pas à franchir ! Aussi, quand les trois compères ont annoncé sur leur page Facebook qu’ils souhaitaient créer leur propre parti à l’occasion d’élections dans l’état de Victoria dont ils sont originaires, quelques volontaires se sont manifestés pour les rejoindre dans leur combat (leur parti à besoin de compter 500 membres pour pouvoir exister officiellement) mais bon nombre de gens ne les a pas vraiment pris au sérieux ! D’autant que le parti en question prétend s’articuler autour de trois principaux objectifs surprenants : l’Innovation, l’Education et… le Rock’n Roll ! Ils l’ont d’ailleurs baptisé le BRRP, soit le Basic Rock’n’Roll Party !
 
Pas sérieux ? Ils ne seraient pas les premiers musiciens à tenter l’aventure politique ! D’ailleurs, déjà en Australie, Pete Garrett, l’emblématique chanteur du groupe Midnight Oil s’était lancé lui aussi dans un virulent combat politique. Et à la lecture des statuts et propositions du BRRP, on réalise qu’il s’agit d’un projet très réfléchi, intelligent et porteur de propositions qui tiennent la route. Leurs principaux objectifs sont les suivants : 

- reconnaître aux Aborigènes le droit à l'autodétermination et l'importance de leur contribution à la culture unique de l'Australie,

- combler le déficit d'alphabétisation, et de soins auxquels sont confrontés ces premiers habitants de l’Australie,

- préserver, mais aussi promouvoir la place de ces autochtones dans la société en scolarisant les plus jeunes dans les écoles de l’État de Victoria et en y enseignant dans les mêmes proportions les coutumes, les langues et la culture traditionnelle comme moderne,

- favoriser ainsi la compréhension, l’harmonie et une plus grande cohésion entre les citoyens d’une Australie moderne et les autochtones au mode de vie plus traditionnel,
- rendre obligatoire l’apprentissage du secourisme et des premiers soins pour les élèves du secondaire,

- préserver une économie forte tout en se dressant contre la demande constante de croissance qui alimente l’exploitation de travailleurs clandestins venus d’Asie du Sud-Est, d’Inde et d’Afrique,

- protéger l’environnement et l’économie en introduisant une législation permettant de poursuivre les sociétés qui exercent un monopole et privilégient les intérêts des actionnaires à ceux du grand public,
 
- lutter contre l’alcoolisme, notamment des jeunes, et des mineurs en faisant interdire les publicités valorisant la consommation d’alcool et l’utilisation de marques de boissons alcoolisées comme sponsors d’évènements notamment musicaux, dans l’État de Victoria,
 
- faciliter l’accès à la musique et aux évènements musicaux dans les zones rurales reculées d’Australie, 
 
- prouver que tout le monde peut avoir sa place en politique et éventuellement y injecter un peu de Rock’n Roll ! 
 
Il va de soi que tout cela fait beaucoup parler.. et dire n’importe quoi ! Wally a même été accusé de briguer un siège au Parlement alors qu’il ne s’agit que d’élections locales et que le plus impliqué des trois dans ce projet s’avère plutôt être Kris ! Wally l'a bien précisé, d'ailleurs : il ne vise pas une carrière politique et si le parti devait trouver ses adhérents et exister, ce serait Kris qui s'en occuperait.
 
A cette occasion on a appris qu’en attendant la sortie du futur album des Basics l’an prochain, un EP sortira avant Noël et sera intitulé …“The Lucky Country”. Belle cohésion entre leur œuvre musicale et leurs ambitions politiques qui visent plus à améliorer la vie des gens qu’à briguer le pouvoir ! 
 
On leur souhaite beaucoup de succès dans cette entreprise tout en espérant, un peu égoïstement qu’ils n’oublieront pas la musique, dans tout ça ! D’ailleurs, je me demande comment ils vont faire pour gérer toutes ces activités, entre l’enregistrement de l’album de Gotye et Kris qui va bientôt repartir en Afrique. “Il y a toujours moyen de trouver du temps pour ce qui est important !”, ont-il écrit un jour sur leur page Facebook. 
 
Ce qui est important, surtout, c’est que quoi qu’aient pu entreprendre ces garçons, ils l’ont toujours fait pour faire le bien autour d’eux. 
 
Rendez-vous le 29 novembre prochain, donc, jour de ces fameuses élections, pour voir comment sera reçu ce projet. 
 
Si ça ne marche pas, ce sera bien dommage pour les habitants de Victoria mais il restera toujours le Rock’n’Roll, pas vrai ? 


Photo datant de février dernier mais qui correspond bien à l'article, je trouve !

jeudi 4 septembre 2014

Baywara

Une fois de plus, Wally se retrouve impliqué dans un projet exceptionnel, d’une très grande intelligence et d’une rare humanité. 

“Baywara”, c’est le titre d’un film documentaire tourné pendant près de cinq ans par le réalisateur Ben Strunin. On y découvre la vie et les chansons de Djalu Gurruwiwi, vénérable patriarche aborigène, chef de clan, guerrier redouté, guérisseur respecté mais surtout, mémoire d’un peuple entier et gardien spirituel des traditions entourant cet instrument si emblématique de l’Australie qu’est le Didjeridoo… ou plutôt le Yidaki car tel est son véritable nom. 

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Djalu Gurruwiwi,  photograpié par Søren Stolkaer,

Porteur d’une tradition orale et chantée vieille de 60 000 ans, Djalu aujourd’hui très âgé et malade est considéré comme le plus important des musiciens australiens vivants à ce jour. Pourtant, le vaste monde ne le connaît pas ou du moins pas assez. 

Le but du film “Baywara” est d’amplifier la voix et le message de Djalu, de transcender distances et frontières et de faire connaître à l’humanité entière cette culture opprimée, afin de la faire revivre et de transformer les mentalités et peut-être les gens…

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Djalu, décorant un Yidaki
Un projet idéaliste, sans doute, mais remarquable. Pendant cinq ans, le réalisateur a filmé Djalu parmi les siens mais aussi en Europe où il s’est rendu récemment pour faire découvrir son art à des audiences passionnées mais confidentielles. Mais c’est à Raragala Island, île minuscule localisée aux abords de l’extrême Nord australien que s’est terminé le tournage. 

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Également appelée “Le Trou dans le Mur” par les populations indigènes, cette île est la patrie spirituelle de Djalu et c’est d’ailleurs sur une note magique que doit se terminer le film, Djalu devant appeler sur lui Baywara, la Puissance de la Foudre, le totem du clan Galpu dont il est le leader et partager ses plus anciennes chansons, ses plus anciennes légendes avec des invités prestigieux autant que privilégiés. 

Parmi ces derniers, l’artiste contemporain Ghostpatrol, le photographe Søren Stolkaer, connu pour de superbes portraits d’Amy Winehouse, Pharell Williams ou Nick Cave… et justement Nick Cave qui assurera la voix-off sur ce documentaire, mais ausi l’écrivain Christos Tsiolkas, promu consultant sur le scénario, les artistes de rue Reka et Anthony Lister qui illustreront via de superbes animations la capacité de Djalu à se déplacer entre monde réel et monde spirituel. 

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et enfin, bien sûr, Wally. 

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Wally, photographié par Søren Stolkaer,
Djalu partagera avec lui ses histoires et ses chansons. Wally samplera le son du Yidaki et l’intègrera dans un morceau signé Gotye qui symbolisera le mariage des cultures anciennes et modernes. 

Pouvait-on rêver d’un meilleur porte-parole que cet australien d’adoption dont la chanson a été sur toutes les lèvres, dont le clip a été vu et revu par le monde entier et sur tous les supports pour relayer le message d’espoir et d’unité porté par Djalu ? Pouvait-on rêver d’un traitement plus inventif de cette musique intemporelle ? 

“Je trouve ça incroyable ! s’émerveille Wally dans ce clip, Djalu va m’emmener dans sa patrie sacrée “Le Trou dans le Mur”, un endroit extrêmement spécial pour lui et son clan. Je suis honoré et excité qu’il partage sa musique avec moi. Je ne suis pas un expert de la culture aborigène et je n’ai jamais travaillé avec le Didjeridoo préalablement mais je crois fermement que la musique peut transcender les langues et les frontières. J’espère donc qu’à travers cette collaboration, les gens seront plus nombreux à découvrir l’histoire ancienne de Djalu.”

Je ne saurais dire ensuite ce qui s’est passé sur cette île mais on a vu défiler sur Intenet plusieurs photos à la fois attendrissantes et intrigantes qui donnent à penser que Wally s’est parfaitement intégré au clan, 

 


et a pris part à une cérémonie des plus importantes puisqu’il s’est retrouvé peint une fois de plus notamment par les bons soins de Dopiya, l’épouse de Djalu. 

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Photo extraite du compte Twitter de Paul Daley @PPDaley
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Photo extraite du compte Twitter de Paul Daley @PPDaley
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Peut-être a-t-il été adopté par le clan comme l’a été le réalisateur du film ? 

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Ben Strunin et Djalu
En tout cas, je trouve cette nouvelle aventure absolument incroyable et sa finalité magnifique ! Je suis prête à parier que Wally a vécu quelque chose d’extraordinaire ! Une aventure humaine mais spirituelle aussi. C’est en tout cas ce que laisse entendre ce commentaire de Ghostpatrol sur Facebook : 

Wally et moi sommes complètement bouleversés par le temps passé à Ahmen Land avec Djalu et sa famille. Nous avons eu le sentiment d’être les bienvenus et d’être privilégiés de nous trouver là. Tant de choses à analyser et à partager. Nous nous sentions si chanceux. Les connexions que nous avons expérimentées à un niveau personnel sont bouleversantes et inoubliables. Il sera très difficile de partir dans quelques jours.”

J’espère vraiment que ce projet à la fois musical, culturel et spirituel verra le jour ! Il a fait l’objet d’une collecte de fonds aujourd’hui terminée et l’équipe n’a obtenu que 37% du montant escompté. Heureusement qu’il y a des gens impliqués dans le projets comme Ghostpatrol et Wally qui ont poussé l’enthousiasme jusqu’à apporter une contribution de 10 000 dollars australiens chacun !

Décidément, que ce soit par sa musique, sa personnalité, ses choix ou ses combats, ce garçon n’en finira jamais de susciter notre admiration !

dimanche 31 août 2014

Un mois d’août studieux.

Je me demande si les membres des Basics connaissent la signification du mot “repos”.

Arrivés sur le sol australien le 27 juillet dernier, ils ont repris le chemin des studios et des scènes à peine quelques jours plus tard. 

Le 1er août, Wally a donné une interview téléphonique à la station de radio Triple J, Il y annonce la possible sortie d’un album signé Gotye au début de l’année 2015. On se demande bien quand il a pu trouver le temps de composer entre tous ces concerts et enregistrements ! Pour les anglophones, l’interview de Wally disponible via ce lien et se situe entre 8,55mn et 15,25mn. 

Dans cette interview, Wally revient aussi beaucoup sur son engagement auprès de The Thin Green Line et c’est d’ailleurs le soir-même et  qu’il a participé avec d’autres artistes à un concert en faveur de cette organisation à Melbourne. Sa première et unique prestation en tant que Gotye depuis 2012 ! 

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Le 2 août, Wally a rejoint Tim et Kris pour un concert des Basics à Airlie Beach… dans le Queensland ! C’est à dire vraiment très loin de Melbourne et pratiquement à l’autre bout du pays, dans le Nord Est ! La finalité de ce concert-là était de célébrer la fin des enregistrements du futur album des Basics qui comportera 16 chansons mais ne devrait pas sortir avant mars ou avril prochain ! L’hiver va être long ! 






















Puis le 13 août, le trio était de nouveau à Melbourne pour participer à un nouveau concert caritatif en faveur de la Mission “Heart Of St Kilda” qui vient en aide aux personnes pauvres ou sans abri. 

Mais ce n’est pas tout. Un show a été annoncé le 3 septembre à Melbourne, au Gasometer Hotel, pour être plus précise, mais comme la totalité des tickets s’est vendue très vite, une nouvelle date a été rajoutée et le groupe se produira dans cette même salle le 2 septembre également. 

Puis, le 5 septembre prochain, ce sera un concert au Tank Arts Center à Cairns, toujours sur la côte Nord Est australienne. Enfin, le groupe se produira le 6 septembre au Courthouse Theatre de Townsville, non loin de Cairns. 

Un emploi du temps surchargé qui devrait interdire toute autre préoccupation aux trois compères mais ce serait bien mal les connaître !

Mais ça, ce sont d’autres histoires, à détailler dans de futurs articles étonnants !

dimanche 24 août 2014

The Basics live au Melkweg.

Parvenues à Amsterdam la veille, l’amie qui m’accompagnait et moi-même avons découvert avec beaucoup d’amusement que notre hôtel se trouvait à quelques pas seulement du Melkweg, la salle où devait se dérouler la prestation des Basics le lendemain !

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Une affiche qui aurait pu être mieux posée, quand même !
Voilà qui allait sans doute nous faciliter la vie : pas besoin, cette fois, de taxi, de mini-cab, ni même de la sollicitude pourtant charmante de Wally ! En quelque pas nous y serions, nous pourrions rester sur place autant que possible le lendemain et rentrer sans risquer quoi que ce soit. 
 
L’après-midi, d’ailleurs, après une rapide visite de la ville, nous nous sommes mêmes payé le luxe de tomber sur Tim qui fumait une cigarette paisible devant le Melkweg en attendant l’heure du concert. Nous avons échangé quelques mots sur l’interview décrite dans l’article précédent, sur l’emploi du temps très chargé du trio et même sur nos hôtels respectifs ! Puis, suite à cet échange, nous avons laissé Tim retourner à ses répétitions histoire de rentrer à l’hôtel et d’aller nous préparer à notre tour ! 
 
Hélas ! Alors que nous ressortions de l’établissement joliment vêtues et minutieusement coiffées, voilà qu’une pluie torrentielle s’est mise à tomber et, faute d’abri, nous n’avons plus eu qu’à poursuivre notre route pourtant brève jusqu’au Melweg devant lequel nous avons fini par arriver trempées de la tête aux pieds… au moment précis où la porte s’ouvrait Tim, Kris et Wally, aussi surpris qu’amusés de nous découvrir dans un tel état ! Accueillants, malgré tout, il nous ont invitées à entrer tandis qu’eux-mêmes s’en allaient affronter le déluge afin de rejoindre leur propre hôtel, sans doute pour se préparer à leur prestation imminente. 

Le temps pour nous de retrouver quelques autres admiratrices devenues des amies et même d’en rencontrer quelques autres. Bien que très impatientes de voir le concert, nous n’avons pratiquement pas vu le temps passer, toutes à notre joie d'être réunies ! 

Pas question, cette fois, de me faire avoir comme au Shacklewell Arms ! Une fois entrée dans la salle, je me suis mise devant la scène, juste en face de la batterie, et n’en ai plus bougé ! 

Exempt de première partie, le concert a démarré sur des chapeaux de roues ! Les garçons étaient vraiment en forme. Ils ont livré une prestation fabuleuse émaillées de reprises fantastiques, notamment un superbe enchaînement entre “Sunshine Of Your Love” de Cream et “Cocaïne” de Clapton ! Il y a aussi eu un moment où Wally, aux percussions, s’est longuement amusé à vocaliser et à faire répondre le public ! Et les morceaux cultes ! Et les rappels… 

Plutôt que de longs discours, voici quelques clichés que j’ai pu prendre, cette fois-ci ! 

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Mais au fond, pourquoi se contenter d’images fixes quand on peut avoir des vidéos ? Un ami de Wally appelé Franky Vincent (rien à voir avec celui que nous connaissons en France !) s’est donné la peine d’interviewer les Basics et de filmer plusieurs passages du concert avant de les mettre en ligne. Malheureusement, on n’y voit pas les passages que je viens de citer mais on peut se faire facilement une idée de l’incroyable prestation du trio ! Et en regardant bien ce clip ou celui-là,on peut même apercevoir dans le public le t-shirt orange (enfin séché !) et la figure ravie de la modeste rédactrice de ce blog !

A la suite de quoi les garçons se sont très gentiment prêtés au jeu des photos avec leurs fans. Je pensais qu’ils ne voudraient pas en faire avec moi puisque je les avais vus l’avant-veille et qu’il ne faut quand même pas que ce soient toujours les mêmes qui profitent de leur disponibilité mais finalement, il n’y a eu aucun problème. Une fois encore, je ne saurais dire choisir entre les diverses photos de nous, même si j’ai un certain faible pour la troisième, prise sous un angle inhabituel par mon amie Francesca, Wall-Nut venue, elle, d’Italie. 
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Je suis aussi très contente de cette photo prise avec Tim, toujours aussi amical et charmant.
En backstage, le groupe a encore un bon peu de temps avec plusieurs fans dont j’avais la chance de faire partie. Ils ont discuté longtemps et pris diverses photos. Je suis très satisfaite d’avoir réalisé mon propre cliché même si j’avais demandé à Kris de ne pas faire de grimaces et n’ai visiblement pas été écoutée !  

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Bref, le moment fut vraiment chaleureux et inoubliable. Comme ils étaient censés s’envoler dès le lendemain pour l’Australie, je leur ai fait promettre d’écrire quelque chose sur Twitter ou Facebook dès leur arrivée car il y a eu de nombreux accidents ou disparitions d’avions cette année et il était difficile de ne pas s’inquiéter à l’idée de leur départ. Wally m’a répondu, philosophe, que quand ce genre de choses terrible devait se produire, cela se produisait et on n’y pouvait rien. Toutefois, dès le surlendemain, un petit mot rassurant paraissait sur la page Facebook du groupe, accompagné d'un selfie sur lequel les trois amis apparaissent épuisés mais sains et saufs !

 
J’ai trouvé très touchant qu’ils acceptent de rassurer leurs fans. Je me doute bien que je n’avais pas été la seule à le leur demander. 

Et à présent, le trio, loin de se reposer sur ces lauriers européens, allait repartir pour des activités aussi nombreuses que variées à découvrir dans les articles à venir.