samedi 28 juillet 2018

Deuxième interview de printemps.

Cette deuxième interview de printemps fut presque une première interview d'été puisque la fameuse station de radio Double J l'a programmée le jeudi 21 juin alors qu'elle avait été réalisée en début de semaine. La version à lire se trouve ici et le podcast se trouve  mais attention, il faut être abonné à iTunes pour y accéder. 


Plus qu'une simple interview, il s'agit d'un dossier passionnant  car entrecoupée d'extraits musicaux. On y entend d'une part des artistes devenus des références incontournables pour Wally, (comme par exemple les Beatles, Kate Bush, Peter Gabriel ou KLF), des titres emblématiques de la carrière de Gotye mais aussi et surtout des perles rares telles que le premier morceau de musique composé par Wally à l'âge de quinze ans, un instrumental planant intitulé Atmosphere  (il s'en étonne lui-même étant donné qu'il était plutôt enclin à écouter de la musique grunge ou à jouer de la batterie en imitant Steward Copeland des Police, à l'époque !) ainsi que l'extrait d'une chanson de son premier groupe Downstares. Des débuts effectivement prometteurs ! A noter que Lucas Taranto, qui faisait notamment partie des musiciens de Gotye lors de la tournée de 2012 était aussi un membres de ce groupe qui a plusieurs fois changé de nom (Rupert's Cardigan, Apollo 5 et Downstairs, parce que leurs répétitions se faisaient sur le piano de la maison de Wally... en bas des escaliers !). Wally revient ensuite sur des anecdotes connues comme par exemple sa décision de sampler des morceaux existants, suite à la séparation du groupe Downstares à la fin de leurs études. Il reparle aussi de ce voisin qui, suite au décès de son épouse, lui avait donné une impressionnante collection de vinyles qui lui ont servi de matériel de base pour son travail d'échantillonnage pendant plusieurs années.  Il parle aussi de ces démos méconnues que nous avons parfois relayées ici et explique son choix de les inclure ou pas sur son premier album Boardface. Ainsi, bien que le titre Down There Too soit très apprécié par son entourage, il a décidé de ne pas l'inclure sur Boardface car l'influence du morceau Teardrop  du groupe Massive Attack était beaucoup trop audible. Même chose pour Riding the Pumpkin Home qui lui rappelait trop  l'influence que le titre Since I Left You de The Avalanches avait pu avoir sur lui. Des réflexions et des questionnements qui l'ont amené à utiliser les samples de manière de plus en plus parcimonieuse et raisonnée. Wally relate ensuite sa rencontre avec Kris Schroeder d'où découlera la formation des Basics, les galères de tournées de ce petit groupe que personne n'écoutait à l'époque tandis que les premières chansons de Gotye (notamment Thanks For Your Time) commençaient à passer sur Triple J, ce qui avait le mérite d'attirer finalement l'attention d'un public pas franchement conquis tout en instillant une atmosphère un peu conflictuelle dans le groupe, les chansons des Basics n'était ptatiquement diffusées nulle part.
Wally revient ensuite sur la conception de Like Drawing Blood, de nouveau sa rencontre avec François Tetaz puis la création de Making Mirrors et son succès planétaire, porté bien sûr par Somebody That I Used To Know dont il détaille la composition basée sur le morceau Seville de Luiz Bonfa. Il raconte aussi une anecdote amusante : l'un de ses amis, partis en voyage au Nepal, avait rencontré des moines à qui il avait proposé d'apprendre à jouer de la guitare en échange de cours de méditation. Ces moines, en dépit de leur isolement, connaissaient la chanson et lui ont demandé de la leur apprendre !!!
En perfectionniste, toutefois, Wally admet ne pas être totalement satisfait de Making Mirrors, et ne pas être parvenu à y intégrer toutes les sonorités qu'il souhaitait. Après une (très) brève évocation des hommages rendus à Jean-Jacques Perrey, l'artiste conclut en laissant entrevoir la possibilité d'une création encore plus florissante avant que l'émission ne se termine sur une série de témoignages d'auditeurs conquis par l'oeuvre signée Gotye.  Mais pour les extraits musicaux et les diverses anecdotes, si vous êtes anglophones, le mieux est vraiment de se plonger dans le dossier complet. 

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dimanche 22 juillet 2018

Première interview de printemps.

Mobilisée par certains aspects de ma vie personnelle, je n’ai pu me consacrer à ce blog qui est resté bien silencieux ces derniers mois. Heureusement, l’actualité de Wally et des Basics s’est avérée plutôt calme.

Puis, en mars dernier, Wally a donné une longue interview pour le bimensuel Tape Of Magazine. Une interview qu'il est possible de lire ici et d'écouter .


J'avais pensé dans un premier temps à la traduire mais elle est très longue et comporte un grand nombre de terme très techniques, ce qui aurait conduit à un article un peu indigeste et peut-être - osons l'avouer ! - pas très bien retranscrit. Pour faire bref, l'artiste évoque dans cette interview ses premiers essais d'enregistrements quand il était enfant puis adolescent, ses enthousiasmes musicaux pour des groupes tels que Police, Depeche Mode ou Massive Attack, sa première batterie et son premier ordinateur, sa découverte des instruments virtuels et des samples, ses compositions en solitaire dans sa chambre, ses premières expériences en studio avec son groupe Downstares, leurs espoirs et leurs  déceptions, sa décision de finalement travailler seul, la production très artisanale de Boardface ou de ses pochettes de disque directement inspirées de ses dessins d'enfants ou des dessins de son père, les CD gravés par ses soins, ses galères financières, ses premiers passages en radio suivis de ses premières prestations sur scène seul, avec quelques amis musiciens mal payés ou pas payés du tout, puis les Basics, la genèse  de Like Drawing Blood, sa rencontre avec François Tetaz et la collaboration fructueuse qui s'en est suivie, le scepticisme des labels et autres ingénieurs du son face à des morceaux si novateurs et la conception de Making Mirrors

La seconde partie de l'interview est plus largement consacrée au travail de Wally sur les Ondiolines, sa passion pour cet instrument découvert lors de sa visite au National Music Centre de Calgary, ses recherches frénétiques pour en trouver, et bien sûr sa rencontre maintes fois racontée avec Jean-Jacques Perrey et sa fille Patricia puis le patient travail de restauration qui en a découlé. Il évoque enfin la possibilité d'un nouvel album en forme d'hommage à tous ces pionniers de la musiques électronique ou tout au moins en corrélation avec ce travail d'archivage et de restauration qu'il vient d'accomplir. 

Bien sûr ceci est un survol très superficiel de cet entretien et je vous invite vraiment à le lire ou l'écouter si vous êtes anglophone. A noter que la version écrite de cette interview est suivie par un entretien avec Stephen Mazucci, technicien qui s'est fortement investi dans le travail de restauration des Ondiolines avec Wally.