vendredi 17 mai 2013

L’affaire du pseudo plagiat.

Nous voici arrivés au trentième article de ce blog. J’avais prévu, pour l’occasion, un petit article tout mignon et positif mais ce qui se raconte aujourd’hui au sujet de Gotye m’amène à changer brutalement de programme. Cette fois, pas de canular sur l’état de santé ou le pronostic vital de Wally, je vous rassure ! Quoique ! Faut-il être rassuré ? Ce qui se dit sur lui en ce moment est presque pire ! C’est son image, sa réputation, sa probité qui sont en jeu ! Ayant créé ce blog pour promouvoir cet artiste exceptionnel tant par son talent que par son attachante personnalité, je me dois de rétablir sans attendre quelques vérités. 

Figurez-vous que la presse qui n’a majoritairement pas jugé utile de relayer les clips et les chansons de Gotye depuis “Somebody That I Used To Know” s’agite et bruisse depuis quelques heures : ce tube planétaire ne serait rien d’autre qu’un plagiat ! Wally aurait avoué avoir utilisé sans le créditer le morceau “Seville” du compositeur brésilien Luiz Bonfà pour construire sa propre chanson et il serait maintenant obligé de verser 45% des royalties rapportées par ce titre à la famille du musicien décédé depuis une dizaine d’années tandis que le morceau utilisé sans permission se verrait désormais créditer sur l’album de Gotye. 

A en croire ces articles aux titres racoleurs ainsi que les internautes qui les relaient et les commentent sans se donner la peine d’en vérifier le bien-fondé, Wally aurait agi illégalement, aurait été confondu, se serait vu obligé de le reconnaître et aurait été condamné à verser sans délai un million de dollars à des héritiers odieusement lésés !

Or ceci est faux ! Archi-faux ! Mensonger et calomnieux !

Bien sûr, je ne peux pas nier que les premières notes de “Seville” ont été reprises pour créer la ligne de basse de “Somebody That I Used To Know”.  Cela s’entend parfaitement quand on compare ces deux titres.








De là à parler de plagiat, il y a un pas à franchir que la presse franchit un peu trop rapidement à mon goût. Seuls les deux accords de guitare du début sont utilisés pour bâtir le rythme de la chanson de Gotye. Un sample de quatre secondes, environs ! 

Car justement, c’est bien de cela qu’il s’agit : d’un sample et en aucun cas d’un plagiat ! Et ceci n’a rien d’un scoop ! Tout le monde le sait, que Wally travaille majoritairement sur des samples et des virtualisations de sons ! Et tout le monde savait que le rythme de “Somebody…” était calé sur le début de “Seville”. Depuis que je connais cette chanson, j’entends parler de cet emprunt ! Wally lui-même en a parlé plusieurs fois et sans aucun détour notamment dans l’interview donnée à la radio 2SER  en février dernier ! Il s’était précisément servi de cet exemple pour expliquer à quel point il était difficile de savoir dans quelle mesure on pouvait créditer quelqu’un dont on sample le travail ! Il y expliquait que la décision de reverser 45% des royalties aux héritiers de Luiz Bonfà, a été prise dès le début et D’UN COMMUN ACCORD en présence des avocats des uns et des autres. 

La seule chose que n’avaient peut-être pas prévu les deux parties, c’est le succès phénoménal qu’allait rencontrer cette chanson dans le monde entier ! Assurément, les 45% de royalties ont pris une ampleur que personne n’aurait anticipée, pas même les heureux bénéficiaires qui se partagent à présent un million de dollars et ce n’est sans doute pas fini ! 

Mais que les choses soient bien claires : ce million, ce n’est pas Wally qui a dû le verser ! C’est tout simplement ce que rapporte sa chanson et comme il perçoit de son côté 55% des royalties restantes, il n’y a pas de souci à se faire pour lui ! Désolée, chers internautes qui n’aimez pas Gotye et vous réjouissez déjà de sa déconfiture supposée ! Wally n’a pas “perdu” ce million de dollars, il n’a pas dû “passer à la caisse” pour dédommager qui que ce soit, il n’est pas ruiné et il n’a jamais été question ni d’obligation ni de condamnation ! Les héritiers de Louis Bonfà ont juste eu la chance incroyable de tomber sur un musicien aussi talentueux qu’honnête ! 

Car le nerf de la guerre est là : quoi qu’en dise une certaine presse, le morceau de Luiz Bonfà a bel et bien été crédité dès le départ. La preuve irréfutable de ce que j’avance se trouve tout simplement sur le livret joint au CD que j’ai acheté il y a déjà plus d’un an. 

Wally credited

Si les prétendus journalistes qui ont colporté toutes ces ordures sur Wally avaient simplement pris la peine de regarder à l’intérieur de son album, cela leur aurait évité d’écrire pareilles sottises ! Et ceux qui ne font pas la différence entre un sample et un plagiat pourraient peut-être envisager de changer de métier ! 

Et puis franchement, c’est logique quand on connait un peu Wally. Rappelons-nous qu’il a cité sur son propre site tous les gens qui ont repris sa chanson et qu’il fait apparaître dans son mash-up “Somebodies”. Comment peut-on imaginer qu’un homme qui crédite les gens qui reprennent SON morceau pourrait, de son côté ne pas rendre à César ce qui lui appartient et se passer de créditer les morceaux qu’il sample ! 

Wally utilise les échantillonnages d’autres musiques comme base de travail, c’est vrai mais cela ne fait pas de lui un profiteur ou un plagiaire malhonnête. Dès qu’il peut créditer, il le fait ! Je suis vraiment indignée que l’on ait pu prétendre le contraire transformant ainsi une histoire plutôt jolie en ragot sordide !

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