lundi 27 mai 2013

Aliose - "Sur ma route" | "Gotye - Somebody That I Used To Know"

On ne compte plus les reprises de "Somebody That I Used To Know", le tube planétaire de Gotye. Certaines sont franchement très réussies et d'autres plus ou moins heureuses. Il en existe aussi des remixes et mash-up de qualité tout à fait variable. Quant aux parodies, si la plupart sont très drôles, quelques-unes manquent parfois de la plus élémentaire finesse. Qu'importe ! C'est toujours un plaisir de voir des gens s'intéresser au travail de Wally pour le réinterpréter à leur façon.

Toutefois, le jour où j'ai entendu parler d'une reprise francophone, j'ai vraiment craint le pire ! Lorsque j'étais plus jeune voire carrément petite, il était de bon ton de faire reprendre systématiquement les succès internationaux par des artistes de variété française. Le moins que l'on puisse dire est que le résultat n'était pas toujours convaincant, tant au niveau du texte que de l'interprétation ! Forte de ces souvenirs impérissables, j'ai bien failli passer mon chemin sans visionner ce clip mais la curiosité étant une de mes principales vertus, j'ai quand même pris le risque d'écouter... et j'ai réalisé que j'aurais commis une belle erreur si je m'en étais tenue à mes a priori !

Non seulement ces deux jeunes suisses chantent à merveille, mais ils ont su transposer le texte avec beaucoup d'intelligence et respecté l'esprit de la chanson. Si vous ne savez (toujours) pas de quoi parle le titre de Gotye, écoutez cette reprise : elle en est la traduction presque littérale ! 

Pour autant, Alizé Oswald et Xavier Michel, nos deux complices, ont su s'approprier intelligemment cette chanson :  le duo ne se déroule pas exactement comme celui de Wally et Kimbra, l'orchestration est très délicate, l'accord de voix est d'une grande beauté... En un mot, du travail d'orfèvre qui rend justice à la création de Wally tout en valorisant le talent de ce couple charmant. Bravo !

vendredi 24 mai 2013

Plébiscité et célébré.

Que d’effervescence autour de Wally, cette semaine !  

Pour commencer, il a très largement été question de lui au cours de la cérémonie des Billboard Musice Awards qui s’est déroulée le 19 mai dernier puisqu’il était nominé dans pas moins de sept catégories :

- Meilleure chanson sur les 100 plus grands hits de l’année
- Meilleur nouvel artiste
- Meilleur artiste Rock
- Meilleure chanson digitale
- Meilleure chanson radiodiffusée-
- Meilleure chanson en streaming audio
- Meilleure chanson Rock  

Je craignais un peu que les accusations infondées de plagiat dont Wally fait actuellement l’objet ne pèsent sur les résultats de cette cérémonie et même si ce n’est pas le prix qui fait l’artiste, j’aurais été vraiment dépitée de voir l’ensemble de ces distinctions lui échapper.  J’aurais eu le sentiment très désagréable que toute cette histoire de plagiait n’aurait été rien d’autre qu’une odieuse manipulation pour le discréditer aux yeux de la profession entière !

Mais heureusement, ce ne fut pas le cas puisqu’il a remporté pas moins de quatre Awards, ce soir-là :

- Meilleure chanson sur les 100 plus grands hits de l’année
- Meilleure chanson radiodiffusée
- Meilleure chanson en streaming audio
- Meilleure chanson Rock
579761_292615067536750_969302880_n
Un résultat que, pour ma part, je trouve plutôt justifié, Gotye n’étant ni un nouvel artiste, ni un artiste rock. Il me semble, d’ailleurs que “Somebody That I Used To Know” aurait sans doute davantage mérité l’Award de “meilleure chanson digitale” plutôt que celui de “meilleure chanson Rock”. Mais enfin nous n’allons pas nous plaindre que la mariée soit trop belle ! De son propre aveu, Wally ne sait pas lui-même s’il fait de la musique alternative ou du rock ! C’est en tout cas ce qu’il avait déclaré lors de la dernière cérémonie des Grammy Awards ! 

Il fait de la musique qui va droit au cœur de ses admirateurs et c’est tout ce qui doit compter !

Et justement, le surlendemain, soit le 21 mai, c’était l’anniversaire de Wally. Trente-trois ans ! Age symbolique s’il en fut ! Une occasion rêvée pour que tous ses fans lui témoignent leur admiration et leur affection. 

Depuis longtemps, à l’initiative des Gotyettes, de nombreux groupes de fans se sont réunis pour lui concocter une petite vidéo à base de messages manuscrits éventuellement agrémentés de dessins. Ayant crée ce blog, la page “Gotye-Francophonie” sur Google + et le compte @GotyeFrancoFans sur Twitter, j’ai été gentiment conviée à prendre part à ce travail collectif . Je l’ai pris comme un honneur et une grande marque de confiance mais j'étais bien embêtée car je n'ai aucun talent particulier pour le dessin. Je commençais à désespérer quand l’inspiration m’est venue d’un coup ! 

Il se trouva que les anciens locataires de la maison où je vis avaient collé sur un mur de la chambre que j’ai choisie, de petits miroirs ronds qui, d’ordinaire, m’exaspèrent car ils sont de taille trop réduite, curieusement disposés et ne servent finalement pas à grand chose et surtout pas à se regarder ! Cependant, j’ai pensé qu’il y avait peut-être quelque chose à tirer de cette décoration frisant le kitsch étant donné le nom du dernier album de Gotye “Making Mirrors”. 

J’ai donc pris en photo mes petites glaces, ai saturé les couleurs pour qu’on ne puisse plus distinguer les reflets des meubles alentour, puis j’ai retravaillé l’arrière-plan de l’image jusqu’à ce que la couleur du mur évoque celles du clip “Giving Me A Chance”. Ensuite, je me suis amusée à inclure de nombreuses formes prédéfinies disponibles sur Internet. Trop, dans un premier temps ! Après quelques suppressions drastiques, ne restent au final qu les trois bulles bleue, blanche et rouge pour symboliser la France et la Francophonie et cette explosion de bonheur, au milieu de la page, dans laquelle j’ai écrit à la main le prénom de notre ami. Rajoutons tout autour les noms des pages que j’ai créées et voici mon "œuvre d'art immortelle" que j’ai baptisée “Little Mirrors”. 
Little Mirrors
"Little Mirrors" © Mireille BACOU
Évidemment, ce n’est pas encore de l’art graphique à exposer dans un musée mais ç’a été fait avec autant de cœur et de sincérité que possible. En vérité, c’est la toute première fois que je me lance dans ce genre de création et j’ai maintenant envie de me risquer à en réaliser d’autres !  Wally n’imagine pas quelle incroyable source d’inspiration il peut être pour moi mais aussi pour chacun d’entre nous.

Car ma participation n'est pas la seule qui compte, loin de là. Nous avons tous pris un très grand plaisir à réaliser ce travail d’équipe et quel bonheur d’en voir aujourd’hui le résultat final ! Un gigantesque élan d’admiration et de tendresse venu des quatre coins du monde et qui recouvre à présent la surface entière du globe !
J’espère que Wally prendra autant de plaisir à visionner cette vidéo que nous en avons pris à y participer.

Pour ma part, j'adore les fans de Gotye, je dois le dire : il n'y a aucun tiraillement, aucune jalousie mal placée entre nous, aucune rivalité entre groupes de fans ! Au contraire, nous sommes solidaires, nous nous rencontrons dans des débordements de joie et si nous pouvons nous entraider et nous encourager mutuellement, même sur des sujets qui nous rien à voir avec Gotye, eh bien nous le faisons ! Nous l’avons déjà fait ! Cette vidéo pleine d'humour et de tendresse n'en est qu'un exemple parmi tant d'autres...

vendredi 17 mai 2013

L’affaire du pseudo plagiat.

Nous voici arrivés au trentième article de ce blog. J’avais prévu, pour l’occasion, un petit article tout mignon et positif mais ce qui se raconte aujourd’hui au sujet de Gotye m’amène à changer brutalement de programme. Cette fois, pas de canular sur l’état de santé ou le pronostic vital de Wally, je vous rassure ! Quoique ! Faut-il être rassuré ? Ce qui se dit sur lui en ce moment est presque pire ! C’est son image, sa réputation, sa probité qui sont en jeu ! Ayant créé ce blog pour promouvoir cet artiste exceptionnel tant par son talent que par son attachante personnalité, je me dois de rétablir sans attendre quelques vérités. 

Figurez-vous que la presse qui n’a majoritairement pas jugé utile de relayer les clips et les chansons de Gotye depuis “Somebody That I Used To Know” s’agite et bruisse depuis quelques heures : ce tube planétaire ne serait rien d’autre qu’un plagiat ! Wally aurait avoué avoir utilisé sans le créditer le morceau “Seville” du compositeur brésilien Luiz Bonfà pour construire sa propre chanson et il serait maintenant obligé de verser 45% des royalties rapportées par ce titre à la famille du musicien décédé depuis une dizaine d’années tandis que le morceau utilisé sans permission se verrait désormais créditer sur l’album de Gotye. 

A en croire ces articles aux titres racoleurs ainsi que les internautes qui les relaient et les commentent sans se donner la peine d’en vérifier le bien-fondé, Wally aurait agi illégalement, aurait été confondu, se serait vu obligé de le reconnaître et aurait été condamné à verser sans délai un million de dollars à des héritiers odieusement lésés !

Or ceci est faux ! Archi-faux ! Mensonger et calomnieux !

Bien sûr, je ne peux pas nier que les premières notes de “Seville” ont été reprises pour créer la ligne de basse de “Somebody That I Used To Know”.  Cela s’entend parfaitement quand on compare ces deux titres.








De là à parler de plagiat, il y a un pas à franchir que la presse franchit un peu trop rapidement à mon goût. Seuls les deux accords de guitare du début sont utilisés pour bâtir le rythme de la chanson de Gotye. Un sample de quatre secondes, environs ! 

Car justement, c’est bien de cela qu’il s’agit : d’un sample et en aucun cas d’un plagiat ! Et ceci n’a rien d’un scoop ! Tout le monde le sait, que Wally travaille majoritairement sur des samples et des virtualisations de sons ! Et tout le monde savait que le rythme de “Somebody…” était calé sur le début de “Seville”. Depuis que je connais cette chanson, j’entends parler de cet emprunt ! Wally lui-même en a parlé plusieurs fois et sans aucun détour notamment dans l’interview donnée à la radio 2SER  en février dernier ! Il s’était précisément servi de cet exemple pour expliquer à quel point il était difficile de savoir dans quelle mesure on pouvait créditer quelqu’un dont on sample le travail ! Il y expliquait que la décision de reverser 45% des royalties aux héritiers de Luiz Bonfà, a été prise dès le début et D’UN COMMUN ACCORD en présence des avocats des uns et des autres. 

La seule chose que n’avaient peut-être pas prévu les deux parties, c’est le succès phénoménal qu’allait rencontrer cette chanson dans le monde entier ! Assurément, les 45% de royalties ont pris une ampleur que personne n’aurait anticipée, pas même les heureux bénéficiaires qui se partagent à présent un million de dollars et ce n’est sans doute pas fini ! 

Mais que les choses soient bien claires : ce million, ce n’est pas Wally qui a dû le verser ! C’est tout simplement ce que rapporte sa chanson et comme il perçoit de son côté 55% des royalties restantes, il n’y a pas de souci à se faire pour lui ! Désolée, chers internautes qui n’aimez pas Gotye et vous réjouissez déjà de sa déconfiture supposée ! Wally n’a pas “perdu” ce million de dollars, il n’a pas dû “passer à la caisse” pour dédommager qui que ce soit, il n’est pas ruiné et il n’a jamais été question ni d’obligation ni de condamnation ! Les héritiers de Louis Bonfà ont juste eu la chance incroyable de tomber sur un musicien aussi talentueux qu’honnête ! 

Car le nerf de la guerre est là : quoi qu’en dise une certaine presse, le morceau de Luiz Bonfà a bel et bien été crédité dès le départ. La preuve irréfutable de ce que j’avance se trouve tout simplement sur le livret joint au CD que j’ai acheté il y a déjà plus d’un an. 

Wally credited

Si les prétendus journalistes qui ont colporté toutes ces ordures sur Wally avaient simplement pris la peine de regarder à l’intérieur de son album, cela leur aurait évité d’écrire pareilles sottises ! Et ceux qui ne font pas la différence entre un sample et un plagiat pourraient peut-être envisager de changer de métier ! 

Et puis franchement, c’est logique quand on connait un peu Wally. Rappelons-nous qu’il a cité sur son propre site tous les gens qui ont repris sa chanson et qu’il fait apparaître dans son mash-up “Somebodies”. Comment peut-on imaginer qu’un homme qui crédite les gens qui reprennent SON morceau pourrait, de son côté ne pas rendre à César ce qui lui appartient et se passer de créditer les morceaux qu’il sample ! 

Wally utilise les échantillonnages d’autres musiques comme base de travail, c’est vrai mais cela ne fait pas de lui un profiteur ou un plagiaire malhonnête. Dès qu’il peut créditer, il le fait ! Je suis vraiment indignée que l’on ait pu prétendre le contraire transformant ainsi une histoire plutôt jolie en ragot sordide !

jeudi 16 mai 2013

La gloire et le combat…

Ca y est : le soixante-sixième Festival de Cannes a commencé, la montée des marches a eu lieu et ce mercredi soir était LE grand soir ! “Gatsby le Magnifique” a été diffusé en ouverture du Festival et les heureux spectateurs ont sans doute pu entendre “Hearts a Mess” qui fait partie de la bande originale. Je suis impatiente de voir le film pour découvrir dans quelle mesure la chanson est audible, si on profite en entier ou si on n’en entend que quelques notes…
604057_10151185658251262_747856609_n
Wally et sa micro-cymbale pour "Hearts A Mess"
Oui, vous avez bien lu : j’envisage très sérieusement d’aller visionner un film que je ne serais peut-être pas allée voir si une chanson de Gotye n’avait pas figuré au générique ! Il n’y a pas à dire : je suis vraiment accro ! 

Wally, si loin de tout ça, prend la chose avec autant de philosophie que de recul : “Vous avez peut-être entendu parler du nouveau film de Baz Luhmann “Gatsby le Magnifique”.  écrit-il dans sa dernière Newsletter, Voilà qui promet d’être une épopée ébouriffante ! J’ai hâte de voir ça sur grand écran ! Une de mes vieilles chansons, Hearts a Mess figure sur la bande-son et aussi, en quelque sorte, dans le thème musical du film. Je ne sais pas exactement quel effet cela me fera de découvrir le résultat final quand j’irai voir le film au cinéma !”. 

Adorable Wally toujours si simple, à des années-lumière des paillettes de Cannes, aussi bien physiquement que moralement !
BAhQaScCQAMi8lM
Péninsule de Mornington (Victoria) : Wally, chez ses parents avec un des chats de la maison

Il faut dire que le jeune homme a d’autres chats à fouetter ! Et je ne parle pas de celui qui figure sur l’image ci-dessus, loin de là ! Wally est un amoureux des chats. Et c’est aussi un amoureux des petites stations de radio qu’il continue de défendre ardemment. Ainsi, dernièrement, s’est-il fendu d’une lettre à l’adresse de Stephen Conroy, Ministre de la Communication en Australie afin de prendre, une nouvelle fois, la défense des radios communautaires. J’en ai fait une modeste traduction que voici :


Monsieur le Ministre Conroy,

Je m’appelle Wally De Backer et je fais de la musique sous le nom de Gotye. 
Récemment, ma musique a rencontré un grand succès, tant local qu’international, recueillant des centaines de vues sur YouTube, se vendant à plus de 10 millions de disques dans le monde et recevant un bon nombre de récompenses (mon album Making Mirrors a reçu un Grammy pour le Meilleur Album Alternatif et ma chanson “Somebody That I Used To Know” a reçu le Grammy de l’Enregistrement de l’Année).
 
Les radios communautaires australiennes ont pris part à mon récent succès international. Sans le soutien et les encouragements de stations locales quand j’ai commencé à produire moi-même ma musique en 2001, je n’aurais pas été en mesure de construire ma carrière. Les stations grand public basées dans de grandes villes telles que RRR et FBI m’ont été utiles, mais les occasions d’être interviewé, d’entrer en contact avec d’autres amateurs de musique ou de nouveaux musiciens d’origines diverses venaient plutôt de radios communautaires telles que KCR à Kalamunda, WA ou de la station de radio pour étudiants SYN FM à Melbourne qui m’ont soutenu pendant de longues années alors que je développais ma musique et commençais à rencontrer un public international. 

Comme des millions d’Australiens, je suis aussi un auditeur de ces radios communautaires et j’adore ça. Nous avons la chance d’avoir un des paysages radiophoniques les plus diversifiés et vivants du monde, ce qui m’est apparu clairement alors que je courais le monde durant les deux dernières années et écoutais les radios de divers pays. Je prends toute la mesure de la chance que nous avons de pouvoir entrer en contact avec des communautés et cultures qui ne sont pas régulièrement représentées dans les principaux médias australiens, et ce grâce au travail et à la volonté d’un réseau d’organisations à but non lucratif. 

Il a été porté à mon attention que la transition du secteur des radios communautaires vers un futur fait de radiodiffusion numérique génèrera un manque à gagner de 1.4 millions de dollars australiens par an dans le prochain budget de mai. Un déficit qui pourrait entraîner l’arrêt définitif de plusieurs stations de radios communautaires.

Je vous exhorte Monsieur le Ministre, à remédier à cette insuffisance budgétaire.

Ainsi, de jeunes musiciens qui commencent à développer un son et une vision unique pourront rencontrer leur public et se connecter à une communauté diversifiée de personnes qui les soutiendront avant d’envisager, espérons-le,  des efforts plus importants sur la scène mondiale. Ainsi, des millions d’Australiens pourront découvrir des cultures et communautés rarement représentées dans d’autres médias et promouvoir la diversité et l’engagement entre des personnes issues de différents contextes. Ce sera un engagement vers une Australie vivante, passionnante et intelligente.

Sincèrement, 

Wally De Backer

De beaux efforts mais malheureusement, des efforts vains : la décision devait être prise cette semaine et finalement, le budget demandé n’a pas été voté. Le collectif “Commit to Community Radio” est sous le choc mais assure que leur combat va continuer. Wally, à ma connaissance, n’a pas encore réagi. Il doit être très désappointé par cette décision ! Je ne manquerai pas de relayer ses commentaires ici s’il vient à reparler de ce sujet, ce qu’il fera, je n’en doute pas !

lundi 13 mai 2013

Musiques et musées.

Le National Music Centre de Calgary avait promis des images du séjour de Wally et Nick Launay dans ses murs, séjour dont je parle ici. C’est à présent chose faite avec ce court document. Même si vous ne comprenez pas tout ce qui se dit, c’est un vrai bonheur de voir à quel point Wally est passionné par ce qu’il découvre dans cet endroit remarquable.  On apprend notamment, de la bouche de Nick Launay, qu’ils n’ont pas dormi pendant six jours, trop occupés qu’ils étaient à découvrir cette multitude d’instruments incroyables et je trouve très touchante la façon dont Wally parle de ces instruments devenus obsolètes ou introuvables : il en parle comme d’êtres vivants qui n’ont pas forcément rencontré leur public mais qu’il est important de découvrir et d’écouter pour en comprendre le langage. D’ailleurs, en tendant bien l’oreille, on peut entendre, tout le long du reportage, le travail de Wally et de Nick sur tous ces claviers.



De retour en Australie, Wally a visité un autre musée consacré à la Musique, le Darnum Musical Village, également voué aux pianos et synthétiseurs. Là aussi, il espère réaliser des enregistrements pour ses futures créations. 
Au terme de cette visite, Wally, fidèle à lui-même, s’est donné le temps d’assister à un petit concert country sur place, faisant le bonheur de Susan et Colin Parrish et Gavan Arden, les musiciens que l’on peut voir ci-dessous prendre la pose avec lui.


dimanche 5 mai 2013

A la pointe du progrès.

De tous les titres figurant sur l’album “Making Mirrors”, le morceau “State Of The Art” est bien le plus étrange, le plus déroutant, celui dont la première écoute m’a le plus désagréablement grattouillé l’oreille… Et bien entendu, c’est le préféré de Gotye ! 

Calée sur un rythme reggae (j’ai, en temps normal, une sainte horreur du reggae !) la voix ultra déformée de Wally rend un hommage drolatique à l’orgue Cotillion, un de ses instruments favoris, un de ceux qui a été le plus mis à contribution pour la création de ce troisième album. Le tout est servi par un clip une fois encore animé et très décalé, où l’orgue intègre un foyer paisible et fascine une famille entière jusqu’à la phagocyter littéralement ! Les paroles et la traduction peuvent être trouvées ici (assurément, je ne ferai pas mieux car si je me débrouille en anglais, le vocabulaire relatif aux orgues et aux synthétiseurs m’est un peu étranger !).



Effectivement plutôt déconcertant, non ? Je n’ai véritablement commencé à apprécier cette chanson que le jour où je suis tombée sur cette prestation lors de mes pérégrinations sur YouTube. Là, on voit à quel point Wally est habité par ce morceau que l'on perçoit tout de suite autrement. 
 

Le titre est sorti dernièrement en single comme le souhaitait Wally et à la faveur du Record Store Day (journée organisée tous les troisièmes samedis d’avril pour promouvoir les disquaires indépendants) une édition limitée de “State Of The Art” a été proposé en vinyle rose exclusivement disponible en Australie, au Royaume Uni et en Allemagne. Mais en bonne fan que je suis (car même si je répète à qui veut l’entendre que ceci n’est pas un blog de fan, il faut bien reconnaître que c'en est un !), j’ai pu me débrouiller pour entrer en possession de ce précieux collector, arrivé entre mes mains dans le courant de la semaine : 
State of the Art

Enfin, dernière nouvelle et non des moindres au sujet de “State of The Art” : un nouveau travail a été effectué autour du Fractured Heart qui peut émettre, maintenant, les samples composant ce titre, comme c’était le cas, préalablement, pour “Somebody That I Used To Know”. En suivant ce lien (désolée mais pour une raison qui me dépasse, je n'arrive pas à intégrer cette vidéo dans mon blog) on peut voir Wally et Craig Laurentet, de la société Illuminart, en train de tester ces nouveaux samples. 

Sacré Wally ! Toujours entre deux projets ! Toujours entre deux expériences sonores ou visuelles ! Ce garçon ne s'arrête jamais ! Au début de ce mois d'avril, il se trouvait même à l'Antiquity Music de Los Angeles, un endroit rêvé pour lui puisque on peut y acheter, y vendre, y louer ou y stocker des instruments de musiques antiques, uniques ou exotiques.  J'imagine qu'il s'est arrêté là en revenant de sa visite au National Music Centre de Calgary.



L'Antiquity Music est aussi le seul endroit du monde où l'on fabrique l'étrange instrument de musique devant lequel se tiennent Wally et son hôte : un instrument stupéfiant dénommé "Wheelharp" (harpe-roue) dont le son ressemble non pas à celui d'une harpe (ni à celui d'une roue, d'ailleurs !) mais plutôt à celui d'un violoncelle, voire d'un orchestre philharmonique entier ! 



Je trouve cette machine absolument fascinante et presque effrayante ! On la croirait tirée de quelque film gothique ou fantastique ! Je ne sais pas si Wally l'a trouvée "à la pointe du progrès" mais j'imagine qu'elle a dû beaucoup lui plaire ! En aura-t-il tiré des sons pour ses prochaines créations ? Seul l'avenir nous le dira !