mercredi 7 novembre 2012

31 octobre 2012 : Zénith de Paris. Backstage !

A la fin de ce concert mémorable, toutes les filles qui s’étaient retrouvées dans la file d’attente avant le show avaient convenu de se réunir devant l’espace merchandizing pour finir la soirée en apothéose. En effet, l’une d’entre nous avait réussi à obtenir des laisser-passer pour se rendre en coulisses et rencontrer le groupe ! Honnêtement, nous avions toutes essayé, moi la première (si !) mais je n’avais pas obtenu de réponse. Peut-être mon mail s’était-il perdu. Du coup, je ne pensais absolument pas qu’une chose pareille pourrait m’arriver. Mais une autre d’entre nous y était parvenue et comme c’est une fille en or, elle n’a pas manqué d’en faire profiter ses plus proches correspondantes.

Laisser-passer

C’est donc nanties de ce précieux sésame que nous nous sommes présentées devant les loges, peinant à réaliser ce qui était en train de nous arriver ! En vérité, je le savais depuis la veille car cette amie m’avait contactée pour me le dire mais je m’étais refusée à y croire jusqu’à ce que j’y sois pour de bon. Et voilà qu’à présent les portes s’ouvraient. Nous y étions ! Cela allait arriver ! Cela allait NOUS arriver ! 

Après quelques vérifications encore, on nous a enfin autorisées à entrer dans un petit local tout simple où étaient disposées quelques tables en formica, quelques chaises sans confort particulier ainsi que quelques boissons destinées aux musiciens. Pas trace de luxe tapageur dans le coin !

Wally était en haut d’un escalier métallique qui menait à une sorte de mezzanine. Comme il était en train de discuter avec d’autres gens, nous avons sagement attendu qu’il descende et je dois dire que je suis vraiment fière du comportement des admiratrices de Gotye. Aucune d’entre nous ne s’est précipitée vers lui en hurlant comme une hystérique : pas de cris, de larmes ni d’évanouissement même si, d’après une autre privilégiée, j’étais extrêmement blanche ! Nous avons juste attendu qu’il descende et vienne parler avec nous. 

Je n’y croyais toujours pas ! En vérité, j’y croyais si peu que, contrairement à la plupart des autres filles, je n’avais rien apporté à lui offrir. Je sais que ça se fait mais en vérité, j’avais peur de me porter la poisse si je tentais d’anticiper quoi que ce soit ! Donc, je n’avais rien pour lui et quand j’ai enfin pu l’approcher, je m’en suis sincèrement excusée. Il m’a assuré que ce n’était pas grave et a gentiment accepté de signer la pochette du vinyle de “Like Drawing Blood” que j’avais acheté à l’espace merchandizing. !

Vinyl Like Drawing Blood dédicacé (2)
Toutefois, il a fallu que je lui dicte mon prénom car il ne savait pas l’écrire ! Heureusement, je suis parvenue, malgré l’émotion, à l’épeler correctement et j’ai eu droit à une dédicace absolument impeccable. D’ailleurs, je suis très contente parce qu’il a signé “Wally” et non “Gotye”!
Dédicace
 Ensuite, je l’ai félicité pour le concert, lui disant que j’avais ri, pleuré, et assisté sans doute à l’un des plus beaux spectacles de ma vie. Il m’a répondu “My pleasure !”, presque timidement, avec l’air d’être étonné de recevoir tant de compliment et surtout avec ce large sourire qui n’appartient qu’à lui. 

Puis, il a accepté de prendre cette photo avec moi et pendant que je prenais la pose avec lui, je ne pouvais m’empêcher de penser au clip de “Somebody That I Used To Know” qui m’avait si bien scotchée quelque mois plus tôt. J’arrivais à peine à me convaincre que c’était bien la même personne qui était là, tout près de moi, sa main sur mon épaule et mon bras autour de sa taille. Et je me demandais bien à quoi je penserais quand je reverrais le clip ! 

Zénith Paris 31 octobre 2012 Gotye et moi

Une fois la photo prise, j’ai quand même laissé Wally discuter avec d’autres fans et je me suis approchée de Tim Shiel, un de ses musiciens qui est également un garçon charmant, très abordable et doté d’un sens de l’humour très vif. Ses tweets sont souvent drôles et quand la rumeur au sujet du suicide de Wally s’était répandue en début d’été, il avait choisi l’humour pour répondre par une rumeur tout aussi improbable :"J'ai la tristesse de vous confirmer que Gotye est bien décédé. Il a fait une crise cardiaque alors qu'il chevauchait une licorne au-dessus d'un double arc-en-ciel".

Au-delà de sa collaboration avec Wally, Tim a son propre projet : il expérimente de la musique électronique assez décalée sous le nom de Faux-Pas.  Les sonorités sont parfois déconcertantes mais toujours dignes d’intérêt et à des années-lumière de ce qu’on entend partout. Disons que “Faux-Pas” est à Tim ce que “Gotye” est à Wally. et je n’ai pas manqué de le féliciter pour ce travail. Il a eu l’air vraiment surpris et ravi que je sois au courant de cet autre aspect de sa carrière. Il ne semblait pas du tout réaliser que nous nous intéressions à ce qu’il faisait de son côté. Un peu comme s’il pensait que nous étions venues uniquement pour Wally et ne voyions en lui qu’un des musiciens de Gotye. Il est vraiment attendrissant de constater que des garçons aussi talentueux peuvent se montrer aussi modestes, presque inconscients de l’intérêt qu’ils suscitent ! C’est valable pour Tim, pour Wally, pour le grand Tom Kopecek à l’impressionnante voix de basse qui s’occupe du bon agencement de la tournée et pour les autres qui n’ont pas trop osé se mêler à nous : des gens si gentils, si chaleureux, disponibles, conviviaux, et en même temps si humbles, modestes, attentionnés et drôles, j’en ai rarement vu ! Je ne parle même plus d’être célèbre ou pas ! Même dans mes rencontres quotidiennes, j’ai rarement approché des personnes de si grande qualité !Avec Tim aussi j’ai pu sans problème prendre la pose pour une photo qui n’est pas d’une qualité exceptionnelle mais je garde un souvenir impérissable de cet instant.

Zénith Paris 31 octobre 2012 Tim Shiel et moi
Wally, est ensuite revenu vers moi car, un peu troublée, je lui avais laissé le stylo avec lequel il avait dédicacé mon disque et dont il s’était servi pour signer plein d’autres choses pour d’autres fans.

Stylo

Puis… je ne sais plus trop comment ça s’est passé mais certaines filles du groupe ont commencé à lui dire qu’il devrait quand même faire l’effort de parler français. Dans un premier temps, Wally était réticent mais il n’a pas mis longtemps à prononcer quelques mots qu’il connaissait sans les comprendre comme “C’est magnifique” ou le fameux “pamplemousse” dont l’incongruité nous avait fait tant rire lors de son passage à Taratata. A un moment, il s’est tourné vers moi et m’a dit qu’il aimait bien les sonorités de “Quelque chose” sans savoir ce que ça signifiait. Donc je lui ai expliqué qu’en anglais, cela se traduisait pas “Something” puis il a embrayé sur “Parfait”, me disant qu’il aimait ce mot et qu’il comprenait bien que cela voulait dire “Perfect” mais que cela lui faisait également penser à un dessert. Et effectivement, c’est le cas puisque le parfait s’avère être une sorte de glace. S’en est suivi un moment totalement surréaliste au cours duquel je me suis retrouvée en train d’expliquer à l’une des personnes que j’admire le plus au monde ce qu’était un parfait alors que j’avais prévu de lui parler musique et de promouvoir ce blog ! Imaginez un peu si je disais ça à quelqu’un : j’ai rencontré Gotye et je lui ai expliqué ce qu’était un parfait ! On dirait que je raconte un de mes habituels rêves délirants !

Mais telle était l’ambiance de cette rencontre : on parlait de choses toutes simples, en toute amitié, en toute simplicité, comme si on s’était toujours connus ! Sincèrement, j’avais l’impression de me trouver parmi des amis de longue date et non en compagnie de musiciens mondialement connus et d’amies jusqu’alors virtuelles !

D’ailleurs, en entrant dans cette pièce, je m’attendais à une rencontre d’une dizaine de minutes entre deux portes et encore : un autographe, une photo et voilà ! Mais en vérité, nous avons passé pratiquement une heure et demie dans les coulisses avec ces gens adorables ! Nous avons discuté longtemps encore, plaisanté,  ri, fait des photos de groupe que je ne publierai malheureusement pas ici car certaines des filles préfèrent rester discrètes et je tiens à respecter leur souhait ! Personnellement, si ça ne tenait qu’à moi, je monterai sur un toit pour raconter cette histoire en la hurlant à la lune ! En vérité, c’est bien un peu ce que je fais avec ce blog ! Nulle vanité dans cette démarche ! C’est juste que j’ai ressenti et ressens encore trop de bonheur pour parvenir à le garder pour moi seule !  

Mais les meilleures choses ont une fin, c’est bien connu, et au bout d’un moment, Wally s’est approché de nous et chaque admiratrice à eu droit à un gros, un énorme câlin en guise d’au revoir ! La encore, je ne vous parle pas d’une petite accolade de rien du tout mais d’une vraie, d’une longue étreinte amicale, respectueuse et pleine d’affection sincère ! Alors que certaines stars ne veulent même pas que l’on croise leur regard, Wally a serré chacune d’entre nous contre lui pendant de longues secondes, sans distinction d’âge, de physique ou que sais-je encore ! Quand mon tour est venu, nous étions si étroitement serrés dans les bras l’un de l’autre que je sentais nettement les os de sa pommette et de sa mâchoire contre ma joue. J’ai même senti qu’il souriait. Et pour la première fois de ma vie, je n’ai pensé à rien d’autre qu’à ce qui m’arrivait à ce moment précis. D’ordinaire, mes pensées vagabondent toujours, quoi que je fasse, mais cet instant particulier était comme hors du temps. Un moment de plénitude et de grande paix intérieure. La certitude d’avoir approché quelqu’un de spécial…

Ensuite, nous nous sommes séparés et tandis que les garçons restaient en coulisses pour goûter un repos bien mérité, nous sommes parties dans la nuit et le froid automnal. Pour autant, nous n’étions pas tristes car nous venions de vivre un moment vraiment merveilleux. Non seulement nous avions approché des gens exceptionnels mais nous nous étions enfin rencontrées après tout ce que nous avions partagé sur Internet. En quittant le Zénith, d’ailleurs, j’ai été interpelée par une autre fan qui attendait Wally aux portes du Zénith. Elle m’a reconnue et j’ai été ravie de la voir enfin. D’autant que j’ai su par la suite qu’elle a pu, elle aussi, approcher Wally alors que cela semblait un peu compromis. Mais ce soir-là, tout semblait possible. Il y avait vraiment quelque chose de magique dans l’air. Peut-être parce que c’était la nuit d'Halloween ? Allez savoir ! 

Dans le métro qui nous ramenait chez nous, nous en avons vu, des gens costumés et de joyeux fêtards. Étaient-ils vraiment aussi heureux que nous ? Je ne le saurai jamais mais franchement j’en doute. Car nous venions de vivre l’impensable ! Nous venions de vivre la nuit la plus exceptionnelle qui soit ! Nous venions de vivre un rêve éveillé ! 

samedi 3 novembre 2012

31 octobre 2012 : Zénith de Paris.


Affiche Gotye Concert Paris 31-10-2012

C’est au terme d’un véritable parcours du combattant et en toute fin d’après-midi que j’ai réussi à rallier le Zénith de Paris en cette veille de Toussaint plutôt frisquette. Disons-le en un mot comme en cent : cette immense salle de concert est affreusement mal indiquée et je devais découvrir au cours de la soirée que l’on y est également très mal assis, les fauteuils étant trop petits, trop étroits et trop durs ! En fait, l’agencement de la salle est calibré pour caser le plus de gens possible dans le moins d’espace possible ! Mais que ne supporterait-on pas pour voir enfin Gotye sur scène quand on en rêve depuis le printemps précédent et que l’on a les billets en main depuis plusieurs mois ? 

Enfin, je n’avais pas vraiment les billets en main mais un simple mail que je devais présenter au guichet d’entrée en échange de mes tickets. Cette situation, très inhabituelle, n’avait pas manqué de m’angoisser tout l’été. Je craignais que ce mail ne soit pas valable et que je me fasse purement et simplement rabrouer aux portes du concert. Quelques mots échangés sur Internet avec d’autres fans confrontés à la même situation m’avaient quand même un peu rassurée. Or justement, ces fans, je les ai retrouvées dans la file d’attente de ces fameux “e-billets” et finalement, ce système n’est pas si mal car nous sommes entrées assez rapidement dans la salle et nous avons pu nous installer où nous voulions, qui dans la fosse, qui aux premiers rangs des gradins. 

Nous n’avons pas attendu très longtemps avant le début du concert. Les deux premières parties, Jonti et PVT ont constitué deux très agréables surprises leurs expérimentations musicales n’étant pas si éloignées de l’univers sonore de Gotye. Rien d’étonnant à ce qu’il les ait choisis pour le précéder sur scène. Je vous conseille de faire des recherches sur Internet pour découvrir ce musicien et ce groupe étonnants. 


Puis le grand homme, celui que nous attendions tous est enfin arrivé sur scène accompagné de ses musiciens. Et d’entrée, il a électrisé l’audience par une introduction ample et puissante : le morceau “Making Mirrors” qui ouvre l’album éponyme. Si les sonorités sont toutes douces voire à peine audibles sur le CD, le morceau prenait une dimension tout autre sur scène. D’emblée, le public était hypnotisé. 

Cette intro majestueuse fut suivie de morceaux nerveux (“Easy Way Out”, “The Only Way”, “Eyes Wide Open”), servis par des animations de grande qualité projetées sur un grand écran derrière le groupe.

Mais comment raconter ce concert en détail ? Ce serait comme tenter de raconter un rêve ! Les images et l’ordre précis des chansons se mélangent déjà dans ma mémoire. Ce qui reste, c’est qu’au cours de ce spectacle de près de deux heures, Gotye et son groupe nous ont fait voyager. Ils nous ont fait rire (“State Of The Art”, “The Only Thing I know”, “Thanks For Your Time”, '”Seven Hours With A Backseat Driver” et toutes les petites improvisations entre les morceaux car ces cinq-là s’entendent comme larrons en foire, s’amusent entre eux et s’amusent aussi avec leur public), ils nous ont fait rêver (‘Hearts a Mess”, “Night Drive”), ils nous ont fait danser (“Dig Your Own Hole”) et même pleurer ! Oui, j’avoue que pendant le morceau “Giving Me A Chance”, j’ai été submergée par une émotion incroyable et les larmes sont venues, toutes seules. C’est étrange car cette chanson n’est pas forcément celle que j’avais le plus remarquée sur l’album, mais il en a proposé, sur scène, une version acoustique qui était vraiment très touchante. Et comme il a poursuivi par “Bronte”, cela n’a rien arrangé, quand on sait combien cette chanson me rappelle un récent épisode de ma vie. 

Évidemment, le morceau que tout le monde attendait, c’était l’incontournable “Somebody That I Used To Know”. N’ayant pas de partenaire féminine pour compléter le duo avec lui, il a demandé aux filles du public de reprendre les paroles initialement chantées par Kimbra et je peux jurer que, si je m’en suis donnée à cœur joie, je n’ai jamais aussi mal chanté de toute ma vie ! Mais quel moment intense !

Il a fait aussi chanter l’intégralité du public sur “Save Me” puis il y a eu une fausse sortie et le retour du groupe pour ce qui s’avère être mes deux morceaux préférés : “I Feel Better” et “Learnalilgivinanlovin" qui ont vraiment “mis le feu” à la salle et ont donné à Wally l’occasion de se déchaîner sur les percussions ! Il faut dire que pendant tout le concert, Wally a virevolté d’un instrument à l’autre, passant du synthétiseur à toutes sortes de percussions (y compris une minuscule clochette sur “Heart’s A Mess”), utilisant le vocodeur avec parcimonie et intelligence, épatant finalement tout le monde et quittant la salle en laissant derrière lui un public conquis ! Et un Zénith bondé car, contrairement à des bêtises que j’ai pu lire ici et là (encore !), les places s’étaient bel et bien vendues et la salle était archi-comble ! 

Cette soirée merveilleuse aurait pu s’arrêter là mais c’est à ce moment précis que le rêve prend corps ! Mais je me rends compte que cet article est déjà très long et je ne voudrais pas lasser mes lecteurs. La suite – et quelle suite ! – arrive dans un prochain billet !