dimanche 16 décembre 2012

Retour triomphal en terres australes.

Quelques trois semaines après ce fabuleux concert parisien et l’incroyable rencontre qui s’en est suivie, la tournée européenne de Gotye et sa bande se terminait. 

Je dois l’avouer, ça m’a fichu un coup ! Je sais que c'est ridicule parce que d'autres que les fans américains ou européens avaient tout de même le droit de les voir sur scène mais les faits étaient là : malgré mon louable souhait de ne pas me comporter comme une fan, j’étais totalement déprimée à l’idée de voir ceux que j’appelle désormais “les garçons” quitter notre bon vieux continent ! Mon moment en leur compagnie était certes passé mais tant qu'ils étaient dans un pays proche, leur absence ne me gênait pas plus que ça : après tout, ils étaient dans le voisinage ! Et en plus, il y avait toujours une ou plusieurs de mes correspondantes Gotyettes ou Wall-Nuts pour aller à un de ces concerts et me faire profiter de leurs comptes-rendus et de leurs photos. Mais là  c’était fini ! Il partaient ! Et si loin ! J’avais eu l’occasion incroyable de serrer étroitement Wally entre mes bras à peine quelques jours plus tôt et à présent, c’était carrément  le cœur incandescent de notre planète qui se trouvait entre nous ! Et ça, franchement, quand on y réfléchit bien, c’est tout de même vertigineux !

Ce fut d’abord un concert à Dubaï puis, le retour tant attendu en Australie. Il faut dire que la tournée avait commencé depuis août dernier et les garçons avaient sans doute bien besoin de retrouver leurs proches. “La première chose que j’ai faite en arrivant en Australie, c’est embrasser ma compagne sur les lèvres et me mettre au lit !” déclarait d’ailleurs Wally, huit jours plus tard sur le tapis rouge des ARIA Awards (Australian Record Industry Association) qui sont un peu à l’Australie ce que les Victoires de la Musique sont à la France. Il répondait ainsi à une question posée par les Gotyettes et relayée par The Au Review, site indépendant qui couvre les événements artistiques et musicaux en Australie.

Wally et Tash Aria Novembre 2012
Tash et Wally sur le tapis rouge des ARIA Awards 2013

Le repos, en effet, a été de courte durée et une semaine après son retour dans son pays d’adoption, Wally était donc invité à cette cérémonie pour laquelle il était nominé dans quatre catégories : Album de l'Année, Artiste Masculin de l'Année, Meilleur Album Pop et Meilleure Prestation Scénique en Australie.

Je n’ai malheureusement pas pu voir cette cérémonie, bien que l’on m’ait communiqué un lien pour la regarder en streaming : étant donné le décalage horaire, l’évènement se déroulait à plus de 3h du matin, heure française, nous étions en plein milieu de semaine et je devais me lever tôt le lendemain ! Je n’ai pas manqué d’en être dépitée d’autant que… devinez quoi ! Gotye a raflé les QUATRE trophées pour lesquels il était nominé ! Autant dire que j’ai raté de nombreuses occasions de le revoir !

Mon Dieu, j’ai passé beaucoup de temps debout ici !” dira-t-il, modestement, en recevant le quatrième trophée, celui du meilleur album, avant d’ajouter : “Il y a un paquet d’albums fantastiques, en particulier d’artistes australiens, dont je suis tombé amoureux, cette année… alors continuez d’écouter des disques, continuez d’acheter des disques.
Aria Awards 29 novembre 2012 Album of the year

Avec ces quatre nouveaux trophées, le nombre d’ARIA Awards gagnés par Gotye s’élève aujourd’hui à dix et c’est la deuxième année consécutive qu’il remporte le prix du meilleur artiste masculin. (Infos recueillies sur le site http://www.skynews.com.au).

Aria Awards 2011
Wally et l'un des trophées remportés durant les ARIA 2012

Mais ce n’est pas tout : nous avons eu le plaisir d’apprendre, il y a quelques jours, que l’album “Like Drawing Blood” était maintenant disque de platine en Australie !

LDB platine

Enfin, le retour de Wally et du reste du groupe en Australie a été l’occasion, pour eux, de donner quatre concerts triomphaux à Adelaïde, Melbourne, Brisbane et Sydney. Des centaines d’images et d’extraits de concerts circulent à présent sur Internet : c’est à vous faire tourner la tête… et il serait dérisoire de n’en publier que quelques uns ici ! Je dois d’ailleurs avouer que je n’ai pas encore tout vu ! 

Mais maintenant, la tournée est terminée… Au moins pour cette fantastique année 2012. Les garçons vont goûter au repos bien mérité et profiter des fêtes auprès des leurs. L’année prochaine sera une autre histoire puisque s’annoncent, dès le 26 janvier, des dates à Singapour, Taïwan, Osaka, Tokyo et même Delhi ! Évidemment, tout cela est encore bien loin ! Mais qu’à cela ne tienne ! Je trouverai sans doute le moyen d’en dire quelques mots sur ce blog.

mercredi 7 novembre 2012

31 octobre 2012 : Zénith de Paris. Backstage !

A la fin de ce concert mémorable, toutes les filles qui s’étaient retrouvées dans la file d’attente avant le show avaient convenu de se réunir devant l’espace merchandizing pour finir la soirée en apothéose. En effet, l’une d’entre nous avait réussi à obtenir des laisser-passer pour se rendre en coulisses et rencontrer le groupe ! Honnêtement, nous avions toutes essayé, moi la première (si !) mais je n’avais pas obtenu de réponse. Peut-être mon mail s’était-il perdu. Du coup, je ne pensais absolument pas qu’une chose pareille pourrait m’arriver. Mais une autre d’entre nous y était parvenue et comme c’est une fille en or, elle n’a pas manqué d’en faire profiter ses plus proches correspondantes.

Laisser-passer

C’est donc nanties de ce précieux sésame que nous nous sommes présentées devant les loges, peinant à réaliser ce qui était en train de nous arriver ! En vérité, je le savais depuis la veille car cette amie m’avait contactée pour me le dire mais je m’étais refusée à y croire jusqu’à ce que j’y sois pour de bon. Et voilà qu’à présent les portes s’ouvraient. Nous y étions ! Cela allait arriver ! Cela allait NOUS arriver ! 

Après quelques vérifications encore, on nous a enfin autorisées à entrer dans un petit local tout simple où étaient disposées quelques tables en formica, quelques chaises sans confort particulier ainsi que quelques boissons destinées aux musiciens. Pas trace de luxe tapageur dans le coin !

Wally était en haut d’un escalier métallique qui menait à une sorte de mezzanine. Comme il était en train de discuter avec d’autres gens, nous avons sagement attendu qu’il descende et je dois dire que je suis vraiment fière du comportement des admiratrices de Gotye. Aucune d’entre nous ne s’est précipitée vers lui en hurlant comme une hystérique : pas de cris, de larmes ni d’évanouissement même si, d’après une autre privilégiée, j’étais extrêmement blanche ! Nous avons juste attendu qu’il descende et vienne parler avec nous. 

Je n’y croyais toujours pas ! En vérité, j’y croyais si peu que, contrairement à la plupart des autres filles, je n’avais rien apporté à lui offrir. Je sais que ça se fait mais en vérité, j’avais peur de me porter la poisse si je tentais d’anticiper quoi que ce soit ! Donc, je n’avais rien pour lui et quand j’ai enfin pu l’approcher, je m’en suis sincèrement excusée. Il m’a assuré que ce n’était pas grave et a gentiment accepté de signer la pochette du vinyle de “Like Drawing Blood” que j’avais acheté à l’espace merchandizing. !

Vinyl Like Drawing Blood dédicacé (2)
Toutefois, il a fallu que je lui dicte mon prénom car il ne savait pas l’écrire ! Heureusement, je suis parvenue, malgré l’émotion, à l’épeler correctement et j’ai eu droit à une dédicace absolument impeccable. D’ailleurs, je suis très contente parce qu’il a signé “Wally” et non “Gotye”!
Dédicace
 Ensuite, je l’ai félicité pour le concert, lui disant que j’avais ri, pleuré, et assisté sans doute à l’un des plus beaux spectacles de ma vie. Il m’a répondu “My pleasure !”, presque timidement, avec l’air d’être étonné de recevoir tant de compliment et surtout avec ce large sourire qui n’appartient qu’à lui. 

Puis, il a accepté de prendre cette photo avec moi et pendant que je prenais la pose avec lui, je ne pouvais m’empêcher de penser au clip de “Somebody That I Used To Know” qui m’avait si bien scotchée quelque mois plus tôt. J’arrivais à peine à me convaincre que c’était bien la même personne qui était là, tout près de moi, sa main sur mon épaule et mon bras autour de sa taille. Et je me demandais bien à quoi je penserais quand je reverrais le clip ! 

Zénith Paris 31 octobre 2012 Gotye et moi

Une fois la photo prise, j’ai quand même laissé Wally discuter avec d’autres fans et je me suis approchée de Tim Shiel, un de ses musiciens qui est également un garçon charmant, très abordable et doté d’un sens de l’humour très vif. Ses tweets sont souvent drôles et quand la rumeur au sujet du suicide de Wally s’était répandue en début d’été, il avait choisi l’humour pour répondre par une rumeur tout aussi improbable :"J'ai la tristesse de vous confirmer que Gotye est bien décédé. Il a fait une crise cardiaque alors qu'il chevauchait une licorne au-dessus d'un double arc-en-ciel".

Au-delà de sa collaboration avec Wally, Tim a son propre projet : il expérimente de la musique électronique assez décalée sous le nom de Faux-Pas.  Les sonorités sont parfois déconcertantes mais toujours dignes d’intérêt et à des années-lumière de ce qu’on entend partout. Disons que “Faux-Pas” est à Tim ce que “Gotye” est à Wally. et je n’ai pas manqué de le féliciter pour ce travail. Il a eu l’air vraiment surpris et ravi que je sois au courant de cet autre aspect de sa carrière. Il ne semblait pas du tout réaliser que nous nous intéressions à ce qu’il faisait de son côté. Un peu comme s’il pensait que nous étions venues uniquement pour Wally et ne voyions en lui qu’un des musiciens de Gotye. Il est vraiment attendrissant de constater que des garçons aussi talentueux peuvent se montrer aussi modestes, presque inconscients de l’intérêt qu’ils suscitent ! C’est valable pour Tim, pour Wally, pour le grand Tom Kopecek à l’impressionnante voix de basse qui s’occupe du bon agencement de la tournée et pour les autres qui n’ont pas trop osé se mêler à nous : des gens si gentils, si chaleureux, disponibles, conviviaux, et en même temps si humbles, modestes, attentionnés et drôles, j’en ai rarement vu ! Je ne parle même plus d’être célèbre ou pas ! Même dans mes rencontres quotidiennes, j’ai rarement approché des personnes de si grande qualité !Avec Tim aussi j’ai pu sans problème prendre la pose pour une photo qui n’est pas d’une qualité exceptionnelle mais je garde un souvenir impérissable de cet instant.

Zénith Paris 31 octobre 2012 Tim Shiel et moi
Wally, est ensuite revenu vers moi car, un peu troublée, je lui avais laissé le stylo avec lequel il avait dédicacé mon disque et dont il s’était servi pour signer plein d’autres choses pour d’autres fans.

Stylo

Puis… je ne sais plus trop comment ça s’est passé mais certaines filles du groupe ont commencé à lui dire qu’il devrait quand même faire l’effort de parler français. Dans un premier temps, Wally était réticent mais il n’a pas mis longtemps à prononcer quelques mots qu’il connaissait sans les comprendre comme “C’est magnifique” ou le fameux “pamplemousse” dont l’incongruité nous avait fait tant rire lors de son passage à Taratata. A un moment, il s’est tourné vers moi et m’a dit qu’il aimait bien les sonorités de “Quelque chose” sans savoir ce que ça signifiait. Donc je lui ai expliqué qu’en anglais, cela se traduisait pas “Something” puis il a embrayé sur “Parfait”, me disant qu’il aimait ce mot et qu’il comprenait bien que cela voulait dire “Perfect” mais que cela lui faisait également penser à un dessert. Et effectivement, c’est le cas puisque le parfait s’avère être une sorte de glace. S’en est suivi un moment totalement surréaliste au cours duquel je me suis retrouvée en train d’expliquer à l’une des personnes que j’admire le plus au monde ce qu’était un parfait alors que j’avais prévu de lui parler musique et de promouvoir ce blog ! Imaginez un peu si je disais ça à quelqu’un : j’ai rencontré Gotye et je lui ai expliqué ce qu’était un parfait ! On dirait que je raconte un de mes habituels rêves délirants !

Mais telle était l’ambiance de cette rencontre : on parlait de choses toutes simples, en toute amitié, en toute simplicité, comme si on s’était toujours connus ! Sincèrement, j’avais l’impression de me trouver parmi des amis de longue date et non en compagnie de musiciens mondialement connus et d’amies jusqu’alors virtuelles !

D’ailleurs, en entrant dans cette pièce, je m’attendais à une rencontre d’une dizaine de minutes entre deux portes et encore : un autographe, une photo et voilà ! Mais en vérité, nous avons passé pratiquement une heure et demie dans les coulisses avec ces gens adorables ! Nous avons discuté longtemps encore, plaisanté,  ri, fait des photos de groupe que je ne publierai malheureusement pas ici car certaines des filles préfèrent rester discrètes et je tiens à respecter leur souhait ! Personnellement, si ça ne tenait qu’à moi, je monterai sur un toit pour raconter cette histoire en la hurlant à la lune ! En vérité, c’est bien un peu ce que je fais avec ce blog ! Nulle vanité dans cette démarche ! C’est juste que j’ai ressenti et ressens encore trop de bonheur pour parvenir à le garder pour moi seule !  

Mais les meilleures choses ont une fin, c’est bien connu, et au bout d’un moment, Wally s’est approché de nous et chaque admiratrice à eu droit à un gros, un énorme câlin en guise d’au revoir ! La encore, je ne vous parle pas d’une petite accolade de rien du tout mais d’une vraie, d’une longue étreinte amicale, respectueuse et pleine d’affection sincère ! Alors que certaines stars ne veulent même pas que l’on croise leur regard, Wally a serré chacune d’entre nous contre lui pendant de longues secondes, sans distinction d’âge, de physique ou que sais-je encore ! Quand mon tour est venu, nous étions si étroitement serrés dans les bras l’un de l’autre que je sentais nettement les os de sa pommette et de sa mâchoire contre ma joue. J’ai même senti qu’il souriait. Et pour la première fois de ma vie, je n’ai pensé à rien d’autre qu’à ce qui m’arrivait à ce moment précis. D’ordinaire, mes pensées vagabondent toujours, quoi que je fasse, mais cet instant particulier était comme hors du temps. Un moment de plénitude et de grande paix intérieure. La certitude d’avoir approché quelqu’un de spécial…

Ensuite, nous nous sommes séparés et tandis que les garçons restaient en coulisses pour goûter un repos bien mérité, nous sommes parties dans la nuit et le froid automnal. Pour autant, nous n’étions pas tristes car nous venions de vivre un moment vraiment merveilleux. Non seulement nous avions approché des gens exceptionnels mais nous nous étions enfin rencontrées après tout ce que nous avions partagé sur Internet. En quittant le Zénith, d’ailleurs, j’ai été interpelée par une autre fan qui attendait Wally aux portes du Zénith. Elle m’a reconnue et j’ai été ravie de la voir enfin. D’autant que j’ai su par la suite qu’elle a pu, elle aussi, approcher Wally alors que cela semblait un peu compromis. Mais ce soir-là, tout semblait possible. Il y avait vraiment quelque chose de magique dans l’air. Peut-être parce que c’était la nuit d'Halloween ? Allez savoir ! 

Dans le métro qui nous ramenait chez nous, nous en avons vu, des gens costumés et de joyeux fêtards. Étaient-ils vraiment aussi heureux que nous ? Je ne le saurai jamais mais franchement j’en doute. Car nous venions de vivre l’impensable ! Nous venions de vivre la nuit la plus exceptionnelle qui soit ! Nous venions de vivre un rêve éveillé ! 

samedi 3 novembre 2012

31 octobre 2012 : Zénith de Paris.


Affiche Gotye Concert Paris 31-10-2012

C’est au terme d’un véritable parcours du combattant et en toute fin d’après-midi que j’ai réussi à rallier le Zénith de Paris en cette veille de Toussaint plutôt frisquette. Disons-le en un mot comme en cent : cette immense salle de concert est affreusement mal indiquée et je devais découvrir au cours de la soirée que l’on y est également très mal assis, les fauteuils étant trop petits, trop étroits et trop durs ! En fait, l’agencement de la salle est calibré pour caser le plus de gens possible dans le moins d’espace possible ! Mais que ne supporterait-on pas pour voir enfin Gotye sur scène quand on en rêve depuis le printemps précédent et que l’on a les billets en main depuis plusieurs mois ? 

Enfin, je n’avais pas vraiment les billets en main mais un simple mail que je devais présenter au guichet d’entrée en échange de mes tickets. Cette situation, très inhabituelle, n’avait pas manqué de m’angoisser tout l’été. Je craignais que ce mail ne soit pas valable et que je me fasse purement et simplement rabrouer aux portes du concert. Quelques mots échangés sur Internet avec d’autres fans confrontés à la même situation m’avaient quand même un peu rassurée. Or justement, ces fans, je les ai retrouvées dans la file d’attente de ces fameux “e-billets” et finalement, ce système n’est pas si mal car nous sommes entrées assez rapidement dans la salle et nous avons pu nous installer où nous voulions, qui dans la fosse, qui aux premiers rangs des gradins. 

Nous n’avons pas attendu très longtemps avant le début du concert. Les deux premières parties, Jonti et PVT ont constitué deux très agréables surprises leurs expérimentations musicales n’étant pas si éloignées de l’univers sonore de Gotye. Rien d’étonnant à ce qu’il les ait choisis pour le précéder sur scène. Je vous conseille de faire des recherches sur Internet pour découvrir ce musicien et ce groupe étonnants. 


Puis le grand homme, celui que nous attendions tous est enfin arrivé sur scène accompagné de ses musiciens. Et d’entrée, il a électrisé l’audience par une introduction ample et puissante : le morceau “Making Mirrors” qui ouvre l’album éponyme. Si les sonorités sont toutes douces voire à peine audibles sur le CD, le morceau prenait une dimension tout autre sur scène. D’emblée, le public était hypnotisé. 

Cette intro majestueuse fut suivie de morceaux nerveux (“Easy Way Out”, “The Only Way”, “Eyes Wide Open”), servis par des animations de grande qualité projetées sur un grand écran derrière le groupe.

Mais comment raconter ce concert en détail ? Ce serait comme tenter de raconter un rêve ! Les images et l’ordre précis des chansons se mélangent déjà dans ma mémoire. Ce qui reste, c’est qu’au cours de ce spectacle de près de deux heures, Gotye et son groupe nous ont fait voyager. Ils nous ont fait rire (“State Of The Art”, “The Only Thing I know”, “Thanks For Your Time”, '”Seven Hours With A Backseat Driver” et toutes les petites improvisations entre les morceaux car ces cinq-là s’entendent comme larrons en foire, s’amusent entre eux et s’amusent aussi avec leur public), ils nous ont fait rêver (‘Hearts a Mess”, “Night Drive”), ils nous ont fait danser (“Dig Your Own Hole”) et même pleurer ! Oui, j’avoue que pendant le morceau “Giving Me A Chance”, j’ai été submergée par une émotion incroyable et les larmes sont venues, toutes seules. C’est étrange car cette chanson n’est pas forcément celle que j’avais le plus remarquée sur l’album, mais il en a proposé, sur scène, une version acoustique qui était vraiment très touchante. Et comme il a poursuivi par “Bronte”, cela n’a rien arrangé, quand on sait combien cette chanson me rappelle un récent épisode de ma vie. 

Évidemment, le morceau que tout le monde attendait, c’était l’incontournable “Somebody That I Used To Know”. N’ayant pas de partenaire féminine pour compléter le duo avec lui, il a demandé aux filles du public de reprendre les paroles initialement chantées par Kimbra et je peux jurer que, si je m’en suis donnée à cœur joie, je n’ai jamais aussi mal chanté de toute ma vie ! Mais quel moment intense !

Il a fait aussi chanter l’intégralité du public sur “Save Me” puis il y a eu une fausse sortie et le retour du groupe pour ce qui s’avère être mes deux morceaux préférés : “I Feel Better” et “Learnalilgivinanlovin" qui ont vraiment “mis le feu” à la salle et ont donné à Wally l’occasion de se déchaîner sur les percussions ! Il faut dire que pendant tout le concert, Wally a virevolté d’un instrument à l’autre, passant du synthétiseur à toutes sortes de percussions (y compris une minuscule clochette sur “Heart’s A Mess”), utilisant le vocodeur avec parcimonie et intelligence, épatant finalement tout le monde et quittant la salle en laissant derrière lui un public conquis ! Et un Zénith bondé car, contrairement à des bêtises que j’ai pu lire ici et là (encore !), les places s’étaient bel et bien vendues et la salle était archi-comble ! 

Cette soirée merveilleuse aurait pu s’arrêter là mais c’est à ce moment précis que le rêve prend corps ! Mais je me rends compte que cet article est déjà très long et je ne voudrais pas lasser mes lecteurs. La suite – et quelle suite ! – arrive dans un prochain billet !

jeudi 18 octobre 2012

Deux nouveaux clips et la tournée européenne !

Ô joie ! Alors que je jetais un oeil fatigué sur ma messagerie juste avant d’aller me coucher, j’ai la très agréable surprise de découvrir que la nouvelle Newsletter du site www.gotye.com nous a été envoyée il y a moins de deux heures ! Quelle agréable surprise ! 

Notre Wally qui termine tout juste sa tournée nord-américaine nous gratifie de deux superbes clips qui ont servi de supports visuels à ses prestations sur scène. Une fois encore ou plutôt deux fois encore, Wally opte pour le dessin animé avec d’abord, le clip de “Dig Your Own Hole”, titre que j’adore et dont j’ai déjà parlé ici.  


Et voici à présent le clip du très étrange “Seven Hours With a Backseat Driver”, extrait de l’album “Like Drawing Blood”. Un morceau qui, je l’avoue, m’a un peu désagréablement chatouillé les oreilles aux premières écoutes. Aujourd’hui habituée à la bizarrerie du garçon et à l’extraordinaire diversité de son univers, je dois avouer que j’aime bien ce morceau et qu’il m’amuse. Mais c’est particulier, j’en conviens. Tout comme le clip qui suit : 


Ce morceau, évidemment, est l’un des préférés de Wally avec “State of the Art”, un autre titre très curieux et déroutant dont je reparlerai sans doute. Je le confesse : je peux comprendre qu’à la première écoute, on ne soit pas forcément emballé ! 

Ah, c’est sûr, on est loin de “Somebody That I Used To Know” ! L’univers de Gotye n’est pas fait que de chansons d’amour tristes. Il est au contraire plein d’humour, de fantaisie, de couleurs, de créativité, de sonorités déstabilisantes… Et il est parfois difficile d’entrer dans cet univers-là ! Difficile d’y entrer mais impossible d’en sortir ! 

Quand je pense que des détracteurs se sont demandés si un concert de Gotye consistait à l’entendre chanter son titre phare douze fois de suite… Ils feraient bien de se documenter comme je l’ai fait ou de faire le déplacement pour le voir sur scène car franchement, ils ne savent pas ce qu’ils perdent !  

Et justement, puisque nous parlons de concerts, sachez que la tournée européenne de Gotye va bientôt commencer ! En voici les dates :


30 octobre - Stahlwerk, Dusseldorf, Allemagne
31 octobre - Zenith, Paris, France (J’y serai ! J’y serai !)
1er novembre - Sportpalais, Antwerp, Belgique
3 novembre - Rockhal, Luxembourg
5 novembre - Torwar, Varsovie, Pologne
7 novembre - Avo Session, Bâle, Suisse
8 novembre - Jahrhunderthalle, Francfort, Allemagne
9 novembre - Tonhalle, Munich, Allemagne
10 novembre - Heineken Music Hall, Amsterdam, Pays Bas)
12 novembre - Hammersmith Apollo, Londres, Royaume Uni (COMPLET)
13 novembre - Hammersmith Apollo, Londres, Royaume Uni
15 novembre - Manchester Apollo, Manchester, Royaume Uni
17 novembre - Campo Pequeno, Lisbonne, Portugal (annulé, hélas !)
19 novembre - Columbiahalle, Berlin, Allemagne
21 novembre - Falconer Hall, Copenhague, Danemark

Après, c’est une autre histoire : Wally et sa bande filent aux Emirats Arabes Unis avant de regagner la mère patrie australienne en décembre. Puis, dès janvier 2013, c’est un nouveau départ vers le Japon…

En attendant, et si vous n’avez pas encore vos places, courez vous les offrir ! Même si je n’ai encore jamais vu Gotye sur scène autrement que par Internet, quelque chose me dit que ça vaut vraiment le déplacement !

dimanche 23 septembre 2012

L’histoire touchante de “Bronte”.

Ce lundi, il y aura un an jour pour jour que ma chienne adorée Myrtille nous quittait à l’âge de 15 ans. Atteinte d’une pancréatite ayant dégénéré en cancer, elle a dû être euthanasiée et s’en est allée comme elle a vécu : dans l’amour et la douceur, entourée de mon affection et de celle de ma mère. Un évènement très triste que je raconte ici

Vous aurez remarqué que ce lien mène à un autre blog. En effet, j’en rédige ou en co-administre trois autres. Celui vers lequel ce lien vous a dirigé est un peu consacré à “ma vie, mon œuvre” : j’y évoque les petits faits marquants de mon quotidien, l’actualité quand elle en vaut la peine, je parle voyages, musique, cinéma, littérature, je partage mes souvenirs, mes joies, mes peines, mes indignations et mes enthousiasmes… Mais le coup de cœur pour Gotye était bien trop grand et les sites francophones à son sujet bien trop peu nombreux pour que je résiste à l’envie de créer un blog entièrement consacré à cet artiste et à son univers. 

Et si j’évoque un fait personnel ici, ce n’est pas parce que je me suis trompée de blog mais parce que le dernier titre de l’album “Making Mirrors” me fait revivre, à chaque écoute, les dernières et fragiles secondes passés auprès de ma chienne bien aimée. 

Brontë” raconte, en effet, l’histoire d’un chien que ses maîtres se résolvent à faire euthanasier et c’est exactement comme si Gotye contait l’histoire de Myrtille et la nôtre. En voici les paroles et leur traduction : 

Bronte 

 Now your bowl is empty
And your feet are cold
And your body cannot stop a rockin’
I know
It hurts to let go
 

Mmm Mmm Mmm
Mmm Mmm Mmm
 

Since the day we found you
You have been our friend
And your voice still
Echoes in the hallways  of this house
But now
It's the end


We will be with you
When you're leaving
We will be with you
When you go
We will be with you
And hold you till you're quiet
It hurts to let you go
We will be with you
(Nooooooooooo !)
We will be with you
(Oo-oooooooooh !)
We will be with you
(Oh, nooooooooooo !)
You will stay with us

Bronte  

Maintenant, ton bol est vide,
Et tes pattes sont froides
Et ton corps ne peut cesser de se balancer

Je sais
 Ça fait mal de te laisser partir

Mmm Mmm Mmm
Mmm Mmm Mmm

Depuis le jour où nous t’avons trouvé
Tu as été notre ami
Et l’écho de ta voix
Résonne encore dans les couloirs de cette maison
Mais maintenant
C’est la fin
 

Nous serons avec toi
Quand tu partiras
Nous serons avec toi
Quand tu t’en iras
Nous serons avec toi
Et te tiendrons contre nous jusqu’à ce que tu sois en paix

Ça fait mal de te laisser partir
Nous serons avec toi
(Noooooooooon !)
Nous serons avec toi
(Oo-oooooooooh !)
Nous serons avec toi
(Oh, nooooooooooo !)
Tu resteras avec nous


Une histoire banale, certes, mais vous comprendrez facilement que je verse forcément ma petite larme à l’écoute de cette chanson. Une histoire vraie, surtout, arrivée à de proches amis de Gotye. et dont il parle sans pathos inutile mais avec une très belle sensibilité dans cette interview donnée à ARTISTdirect.com : 

“ C’est une histoire chère à mon cœur. Je l’ai écrite au sujet d’amis. C’est à propos d’eux et pour eux. Ils laissaient s’en aller leur vieux chien Bronte qui faisait partie de leur famille depuis 21 ans. Quand vous aimez un animal et quand vous vous préoccupez de son sort, vous ne voulez pas qu’il souffre trop. Vous respectez aussi la nature et ses lois. Ils ont vraiment repoussé au dernier moment leur décision de laisser le chien partir et de l’euthanasier. J’ai trouvé qu’ils le faisaient avec beaucoup d’amour. D’après ce que j’ai pu voir, c’était très instructif pour leurs filles qu’ils ont beaucoup impliquées. Ils l’ont fait en famille. J’ai écrit cette chanson comme si je vivais cette expérience par procuration. C’est pourquoi j’en suis fier. Dans sa simplicité, j’ai l’impression que j’ai restitué mon ressenti de cette expérience même si c’était à distance. On n’est pas obligé de l’interpréter comme une chanson traitant de la relation entre humains et animaux. On peut la retourner comme un gant et l’attribuer à un groupe d’animaux renonçant à cette relation particulière avec un enfant humain qu’ils côtoyaient au cœur de la forêt.“

Voilà qui introduit magnifiquement le clip choisi pour illustrer cette chanson. Encore un dessin animé qui emprunte un peu, cette fois, à l’univers de Miyazaki. N’oublions pas que Wally a fait des études de japonais et semble se passionner pour la culture de ce pays. Un très joli clip, en tout cas, en forme d’invitation au rêve et d’adieu à l’enfance. Mais que la beauté des images ne vous fassent pas passer à côté de celles de chœurs et des percussions : encore une fois une chanson magnifique sur toute la ligne ! 

samedi 15 septembre 2012

Toujours rien écrit ? Et alors ?

Dans une interview qu’il a accordée au magazine Billboard, Gotye a expliqué le plus naturellement du monde qu’il n’avait encore rien écrit en vue de la création d’un quatrième album. Une anecdote. Même pas : un non-sujet ! Il n’en a pourtant pas fallu davantage pour qu’une certaine presse ne s’emballe ! On peut lire, ici et là, des articles où il est question de “mauvaise nouvelle pour les fans” qui “ne vont pas tarder à s’impatienter”,  ou de Gotye qui “va bientôt devenir Somebody that we used to know”… Non, allez ! Riez, soyez sympas ! Quelqu’un a vraisemblablement cogité une nuit entière pour la trouver, celle-là !!!

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Et il vaut mieux en rire, en effet car en vérité… Ces gens-là n’ont rien compris !

Pour commencer, il se trouve que Gotye est actuellement en tournée mondiale et il ne doit pas être très commode d’écrire quoi que ce soit alors que s’enchaînent les déplacements, les répétitions, les concerts, les interviews. D’ailleurs, Wally avait déclaré dans une autre interview donnée au printemps dernier : « En tournée, j’ai beaucoup de mal à composer de nouveaux morceaux car j’ai l’impression de n’avoir jamais assez de temps devant moi pour laisser naître les idées. Je fais de petites choses sur mon iPad ou sur mon ordinateur, je cherche des sons ou des samples, mais rien de plus. ». 

Par ailleurs, et c’est bien là le plus important, les fans de Gotye ne vont pas perdre patience parce qu’ils savent exactement de quelle manière Wally travaille. Dans le documentaire consacré à la création de “Eyes Wide Open”, que j’ai relayé et traduit dans cet article, on voit quel temps considérable il peut passer à créer une seule chanson : écrire, chanter, jouer de certains instruments, en virtualiser d’autres, produire ou sampler des sons, enregistrer et mixer le tout… Voilà qui prend du temps ! Parfois plusieurs mois ! On le voit également dans un documentaire sur la création de l’album “Making Mirrors” entier que je traduirai dans un prochain article. 

Tout ça pour dire que Wally a bien raison de prendre le temps nécessaire pour trouver l’inspiration et concocter un album qui sera, je l’espère, aussi fabuleux que les précédents… tout en sachant être différent aussi. Car, comme je l’ai écrit sur un forum musical (et tant pis si je m'auto-cite : ma modestie naturelle n’en souffrira que brièvement !) j’ai beau adorer"Making Mirrors” et l’écouter en boucle depuis bientôt six mois,  je n'ai aucune envie que Wally nous ponde un "Making Mirrors 2" dans le seul but de travailler vite et faire de la production de masse. 

Wally c’est un créateur de sons, un inventeur de patchworks musicaux parfois déroutants, toujours fascinants. Wally, c’est un artiste. Pas une machine de guerre qui sort un tube tous les mois et un album tous les ans… ! Et les fans de Gotye sont des admirateurs, pas des consommateurs. Ils  sauront attendre le nouvel album pendant le temps qu'il faudra... en savourant les précédents.... 

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D’ailleurs, “Making Mirrors” nous réserve encore de bien belles découvertes puisque Wally a mis en ligne dimanche dernier le très étrange clip de "Giving Me A Chance” que je ne peux inclure dans ce blog mais qui est visible ici. Une fois encore, Wally a choisi un remarquable travail de graphisme et d’animation pour illustrer une de ses chansons. Très joli et étrange clip, même si, je l’avoue, je préfère ceux où on le voit mais ils sont rares. 

On ne le répètera jamais assez : Wally alias Gotye est passé maître dans l’art de se faire désirer. Et cela semble bien parti pour durer !

mercredi 5 septembre 2012

Le jeu des dix erreurs.

Mes pérégrinations sur Internet pour trouver des actualités et des informations sur Gotye m’amènent souvent à lire des énormités à son sujet. Outre les remarques de ceux qui n’apprécient pas sa musique (que je trouve déplaisantes mais que j’accepte car ils ont le droit de ne pas aimer), je déplore aussi bon nombre de propos inexacts voire insultants ou de jugements à l’emporte-pièce. Je me lance donc dans la rédaction de cet article, histoire de revenir sur quelques contre-vérités qui ont le don de m’exaspérer : 

Gotye est un groupe.

Non ! A la limite, “Gotye” est un projet. Le projet musical et indépendant de Wally de Backer. “Gauthier” ''est l’équivalent français de son prénom véritable et sa mère en a fait un surnom dont elle l’affublait tendrement pendant son enfance. Il en a modifié l’orthographe pour se créer un nom de scène accrocheur et c’est ainsi que Gotye est né. Alors ne parlez plus de “Wally de Backer, le chanteur de Gotye”. Wally de Backer N’EST AUTRE que Gotye.

Par contre, the Basics est bel et bien un groupe dont Wally est membre comme je l’explique dans cet article.

Gotye est laid. 

Les remarques désobligeantes sur le physique de Wally sont extrêmement nombreuses sur Internet, y compris dans des articles où elles n’ont strictement rien à faire puisqu’ils sont, avant tout, censés parler de sa musique ! Et comme si cela ne suffisait pas, on lit aussi bon nombre d’horreurs sur la plupart des réseaux sociaux ! Mais comme l’écrit si bien Bernard Werber “Ce n’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort qu’ils ont raison !”.  

Certes, Wally n’a pas la beauté lisse des jeunes éphèbes métrosexuels que l’on nous impose comme références en matière de beauté masculine. Certes, il a la trentaine bien sonnée, des rides d’expression un rien prématurées au coin des yeux, un nez de belle taille, une très grande bouche et surtout une solide dentition caractérisée par des canines et prémolaires étrangement proéminentes. 

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Pour autant, railler sa prétendue laideur est une énorme erreur de jugement. Car cet homme au physique de prime abord ingrat est magnifique, en vérité : une abondante et souple chevelure qui tend à boucler quand elle est assez longue, un visage émacié marqué par la vie mais expressif et viril, sans aucun doute les plus extraordinaires yeux verts transparents qu’il nous ait jamais été donné de contempler, un large et contagieux sourire “à décroisser la lune” comme le chantait si bien son compatriote Jacques Brel, une mâchoire nettement dessinée, des épaules et des bras sculptés par la pratique régulière des percussions, une silhouette élancée, fluide et souple, dépourvue de la moindre once de graisse font de cet homme un véritable canon de beauté ! 

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Gotye est triste.

Ne nous y trompons pas : “Somebody That I Used To Know'” la chanson qui l’a rendu célèbre dans le monde entier est triste car elle parle des conséquences d’une rupture et forcément, Gotye affiche forcément une mine abattue dans le clip.

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De même, il confesse volontiers avoir connu des épisodes de déprime, voire de dépression pendant la conception de son album qui comporte (comme les précédents, d’ailleurs), bon nombre de chansons mélancoliques. 

Faut-il pour autant cataloguer Gotye comme “chanteur déprimant” doté d’une “tête de victime” comme j’ai pu le lire ici et là ? Après tout, personne ne pense qu’Anthony Hopkins est véritablement cannibale parce qu’il a joué le rôle d’Hannibal Lecter, n’est-ce pas ? Eh bien pour Wally c’est pareil ! Toutes ses chansons ne sont pas tristes, loin de là ! Par exemple “Thanks for your time” extraite de l’album “Like Drawing Blood” brocarde avec beaucoup d’humour les lenteurs que nous font endurer l’administration ou certaines entreprises. Ou bien “Night Drive”, tirée du même album, relate un moment de pure sérénité.

Probablement torturé comme peuvent l’être tous les artistes, Gotye sait aussi se montrer joyeux, drôle et même espiègle. Dans certaines vidéos avec ses camarades des Basics sur scène ou en répétition, il peut même se montrer totalement déchaîné ! Il ne faut pas s’en tenir à une seule impression.  

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Gotye est l’homme d’une seule chanson.

Reconnaissons-le : Gotye est principalement connu en France pour son méga-tube “Somebody That I Used To Know” mais cela ne veut pas dire qu’il sort de nulle part avec cette seule chanson à son actif. Comme je l’ai expliqué dans d’autres articles de ce blog, Wally n’est pas un nouveau venu dans le monde de la musique : plus de dix ans de travail et d’expérience font de lui un artiste accompli. “Somebody…”, d’ailleurs, n’est pas son coup d”essai. Avant “Making Mirrors”, il avait déjà concocté deux albums qui ont rencontré un beau succès en Australie. 

Boardface”, réalisé en 2003 :

Boardface

Et l’excellent “Like Drawing Blood” sorti en Australie courant 2006 et puis en 2008 en Belgique :

Gotye

Bon nombre des chansons de cet album ont fait l’objet de remixes ou de reprises réunies dans la compilation “Mixed Blood” proposé en 2007.

Mixed Blood

Par ailleurs, depuis le succès de “Somebody…”, deux nouveaux titres de Gotye sont sortis en France : “Eyes Wide Open” et “Save Me” dont j’ai déjà parlé ici ,mais je suis un peu déçue par le traitement que les médias français réservent à ces chansons ! Si on en parle en bien sur Internet, je n’ai pas encore un l’heur d'entendre ces titres à la radio ni d’en voir les clips à la télé, pas même sur les chaînes dites musicales ! Pour que Gotye ne soit pas perçu comme une “one hit wonder”, encore faudrait-il que les télés et radios françaises relaient un peu son travail ! 

C’est une des raisons pour lesquelles j’ai créé ce blog et mon compte Twitter ; pour promouvoir modestement mais avec une ferveur sincère un artiste qui le mérite !

Cette chanson est une reprise.

Je n’ai entendu ceci qu’une fois mais je tiens à dissiper même les doutes les plus rares : “Somebody..” a été très très souvent reprise et remixée. De même, elle comporte bon nombre de samples, comme beaucoup de ses chansons, d’ailleurs, mais c’est Wally et bien Wally qui l’a écrite, composée et chantée !

Cette chanson est diffusée trop souvent.

Entre les reprises, les remixes et le clip, elle a été très largement diffusée, c’est vrai. Gotye lui-même avoue que ce succès incroyable lui échappe très largement. Il reconnaît même dans quelques interviews être lassé de parler exclusivement de cette chanson. Ce n’est donc pas à lui qu’il faut en vouloir pour la fréquence avec laquelle on a pu entendre “Somebody…”. D’ailleurs, on commence à l’entendre moins souvent et j’avoue que cela me manque. Au milieu de tous ces titres de Zumba, R’n’B et dance formatée dont on nous abreuve à longueur de journée, ce titre sortant ENFIN des sentiers battus était comme un îlot de fraîcheur dont je ne me suis toujours pas fatiguée ! 

Le clip est stupide.

“Des gens qui se peignent la figure” (version polie !), c’est tout ce que certains internautes veulent voir dans ce clip ! La dimension métaphorique de ces images, le minutieux travail d’Emma Hack en matière de peintures corporelles, la réalisation du film en “stop motion” leur échappent totalement ! Quel dommage ! Ils ne perçoivent pas la symbolique autour de cet homme qui entre dans un tableau abstrait, jusqu’à s’y confondre, tandis que sa compagne en sort. Cette représentation tout en nuances d’une rupture fait de ce clip l’un des plus beaux et des plus intelligents qu’il m’ait été donné de voir de toute ma vie ! Peut-être même LE plus beau et LE plus intelligent qu’il m’ait été donné de voir depuis que le clip existe ! 

Je sais que j’ai déjà choqué des gens en disant cela. Aussitôt, il m’ont opposé le fait que le “Thriller” de Michael Jackson était LA référence en matière de clip ! Eh bien au risque de me faire de nombreux “amis”, je n’hésite pas à écrire dans ce blog que je place le clip de “Somebody That I Used To Know” AU-DESSUS du clip de “Thriller” ! Mais qu’on ne s’y trompe pas ! Je ne suis pas sectaire ; j’aime les clips de Michael Jackson. Ils ont enchanté mon adolescence et mes jeunes années. Le clip de “Thriller” est une réussite totale et absolument magnifique mais au fond, de quoi s’agit-il ? D’une chorégraphie très bien rodée, d’une intrigue habilement ficelée et d’effets spéciaux fantastiques qui ont particulièrement bien vieilli ! La transformation de Michael en loup-garou à une époque où le morphing n’existait pas reste malgré tout saisissante ! Des films fantastiques datant de la même époque paraissent aujourd’hui nettement plus kitsch ! Et il faudrait être littéralement collé sur sa chaise pour ne pas avoir envie de danser au rythme de ce tube planétaire !
Malgré tout ça, désolée, pour Michael Jackson et John Landis, mais en terme de beauté picturale et de métaphore, je trouve le clip de Gotye infiniment plus puissant et d’une confondante beauté !

Gotye chante comme Sting.

Il en va de Sting comme de Michael Jackson. C’est une icône de mon adolescence et loin de moi l’idée d’en dire le moindre mal ici. Mais cette comparaison permanente entre Gotye et Sting commence sérieusement à m’exaspérer. Peut-être parce qu’elle est systématique. Impossible de lire un article sur Wally sans que Sting y soit mentionné. J’ai même vu que des internautes trouvaient très spirituel de lancer une rumeur (tiens, une autre !) selon laquelle Gotye serait le fils caché de Sting ! Je trouve ça très offensant pour M Franck de Backer le véritable père de Wally qui s’implique dans la vie artistique de son fils : c’est notamment lui qui a aménagé la grange dans laquelle Wally a enregistré “Making Mirrors”, lui qui a réalisé le dessin qui en a inspiré la pochette, lui qui est l’auteur de toute les écritures manuscrites qui apparaissent sur ladite pochette, lui qui accompagne son fils en tournée… Alors attention à ce que vous racontez sous couvert d’humour ! 

Et puis cette similitude avec Sting ne me parait pas si évidente que ça ! Bien entendu, je ne vais pas la nier puisque tout le monde semble la percevoir. J’ai même tenté une expérience un jour : mettre en fond sonore une compilation de Police sans faire de commentaire particulier alors que ma mère était dans le coin. Sa réaction n’a pas tardé. Au bout de deux ou trois morceaux, elle m’a fait remarquer, amusée, que je n’en avais décidément plus que pour ce Gauthier !

Bon. Que voulez-vous dire après ça ? L’expérience est concluante et je m’incline ! Mais personnellement, je trouve que la voix de Wally évoque plus celle de Peter Gabriel que celle de Sting que je trouve parfois un peu nasillarde même si je l’aime bien. C’est mon avis. J’ai pourtant la réputation d’avoir l’ouïe fine.

Et puis pourquoi faut-il toujours raisonner de cette façon-là ? Gotye, le nouveau Sting ! Mika, le nouveau Freddy Mercury ! Lady Gaga, la nouvelle Madonna, et j’en oublie ! Ne peut-on simplement voir arriver de nouveaux artistes dans notre paysage musical et juste écouter ce qu’ils ont à proposer au lieu de chercher systématiquement à les comparer à leurs prédécesseurs ? 

Gotye n’a pas de fans. 

De toutes les rumeurs infondées sur Gotye, celle-ci est sans le moindre doute celle qui m’agace le plus ! Depuis avril dernier je discute avec bon nombre de gens issus des quatre coins du monde et je peux vous assurer que Gotye A des fans ! Je ne parle pas seulement de gens qui aiment bien sa chanson et vont se désintéresser de lui dès que ce tube sera un peu passé de mode ! Je vous parle de gens qui s’intéressent à sa musique, à son univers, à ses albums… Des gens qui assistent à plusieurs concerts à la suite (les heureux mortels !), se rencontrent ou créent, comme moi, des blogs et des pages sur Internet pour parler de Wally et de son œuvre dans le seul but de la faire mieux connaître et de fédérer d’autres fans encore…

Mais surtout, les fans de Gotye sont plutôt des adultes qui ont souvent autre chose à faire que cliquer ou envoyer des SMS toute la journée afin de voter pour lui lors de classements ou de remises de prix ! Cela ne veut pas dire qu’il n’a pas de fans ! Et ce n’est pas un Award de plus ou de moins qui va modifier quoi que ce soit à l’admiration que nous lui portons. Nous sommes contents lorsqu’il est plébiscité, comme ici, lors de la dernière cérémonie des ARIA Awards en Australie car il le mérite et ça fait toujours plaisir ! 

Plébiscité aux ARIA Awards 2011

Maintenant, la Terre ne va pas s’arrêter de tourner si ce n’est pas lui qui gagne un prix : tout le monde a droit à sa chance. C’est juste râlant de le voir se faire coiffer au poteau par des artistes formatés qui ne lui arrivent pas à la cheville parce que des ados ont mis tout leur temps et parfois leur argent dans des votes frénétiques alors que nous étions occupés à des tâches plus sérieuses. 

Mais soyez assurés que les fans de Gotye existent bel et bien même s’ils sont discrets, à l’image de celui qu’ils admirent. 

Gotye était une femme avant son succès.

Un peu de légèreté pour conclure cet article somme toute assez long avec cette dernière rumeur tellement stupide qu’elle en est risible ! Le pire, c’est que certains “journalistes” ont insisté lourdement, faisant remarquer que si Wally s’était empressé de démentir la rumeur sur sa mort, il “préservait le mystère” sur cette autre information ! En vérité, il n’est pas difficile de comprendre qu’il a dissipé les doutes sur la rumeur de son suicide dans le but louable de rassurer ses fans mais le reste est tellement idiot qu’il a choisi de ne pas se justifier et il a préféré en rire ! 

Entendons-nous bien : je n’ai absolument rien contre les gens qui choisissent de changer de sexe. Bien au contraire, je me dis qu’il doit falloir une sacrée dose de souffrance et de détermination pour prendre une telle décision et en supporter les conséquences physiques et morales. Mais dans le cas de Gotye, c’est tellement invraisemblable qu’il vaut mieux en rire, en effet ! Ci-dessous une photo de Wally quand il était au lycée (quand il n’avait pas encore de succès, donc !). Vous pourrez constater avec moi qu’il avait déjà bien la mâchoire et la pomme d’Adam d’une fille !!!!!

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C’est incroyable comme il a peu changé depuis tout ce temps ! Déjà ce sourire lunaire ! Et déjà un tempérament d’artiste ! Que de chemin parcouru, depuis ! Au propre comme au figuré !

dimanche 19 août 2012

Bon anniversaire, “Making Mirrors” !


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Aujourd’hui était une journée bien chargée pour moi mais j’ai tout de même eu le temps d’apprendre que cet album incroyable que j’écoute en boucle depuis pratiquement cinq mois est sorti en Australie il y a un an jour pour jour ! Une nouvelle qui me réjouit tout particulièrement car il se trouve que le 19 août est aussi la date de naissance de l’humble créatrice de ce modeste blog ! C’est idiot, mais ça me ravit ! Je me suis pourtant juré, en créant ce blog, que ce ne serait pas un délire de fan mais au contraire une source d’information aussi complète que possible sur cet incroyable artiste qu’est Gotye mais que voulez-vous, malgré mes bonnes intentions, je ne pouvais pas passer à côté de cet impensable point commun, sorte de petit clin d’œil du destin !

mercredi 15 août 2012

L’hommage aux hommages.

Est-il encore utile de présenter “Somebody That I Used To Know”, la chanson qui a rendu Gotye célèbre dans le monde entier ?
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Elle a connu un succès tellement inimaginable que Gotye lui-même avoue avoir parfois l’impression qu’elle ne lui appartient plus. Les reprises, parodies et autres remixes sont si nombreux qu’il serait dérisoire de tous les relayer ici, Wally a d’ailleurs déclaré, non sans humour, qu’à ce rythme-là, il allait finir par se parodier lui-même. Je l’en croyais tout à fait capable, le garçon ayant un sens de l’auto-dérision suffisamment développé pour en arriver là. 

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Mais au final, il a fait cent fois… mille fois mieux que ça. 

Il a récupéré sur YouTube les reprises et parodies les plus célèbres de son titre-phare (un peu plus d’une centaine) et les a coupées, mixées, bidouillées sans toutefois toucher au son, réalisant en quelque sorte un gigantesque patchwork visuel et musical, pour en faire un mash-up, un montage vidéo extraordinairement réussi ! En reconstituant littéralement sa propre chanson il a rendu un touchant hommage à tous ces fans qui l’ont repris ou parodié, parfois même raillé dans leurs clips. On notera qu’il y fait même apparaître le sien mais brièvement, en petit format, comme s’il n’était en aucun cas plus important que les autres. Le résultat, intitulé “Somebodies : a YouTube Orchestra” est sidérant ! 


Et comme si cet hommage ne suffisait pas, Wally remercie chaleureusement tous ces fans sur YouTube et va même jusqu’à communiquer les liens de tous ces clips sur son propre site www.gotye.com au cas où l’on voudrait en voir ou en revoir un dans son intégralité. 

Je trouve ça juste incroyable ! D’autres stars parodiées ou reprises de la sorte et surtout si abondamment n’auraient pas hésité à aller jusqu’au(x) procès et à tirer de l’argent de ce qu’ils considèreraient comme de la piraterie. Wally, pour sa part, démontre une fois encore l’étendue de son élégance. Non seulement il félicite indirectement tous ces fans pour le travail accompli mais en plus, il les remercie et leur fait même de la publicité sur son propre site ! Nous n’avons pas seulement affaire à un artiste au talent incroyable : nous avons affaire à une belle, une magnifique personne ! Lui qui faisait l’objet de nombreuses railleries de certains internautes français (j’ai lu quelques tweets qui sont à désespérer du genre humain) a fait l’unanimité cette fois-là ! Grâce à cette démarche d’une classe et d’une intelligence peu communes, Wally a littéralement mis Internet à ses pieds ! Je n’ai trouvé qu’un ou deux esprits chagrins pour déplorer que Gotye n’ait pas demandé à ses fans l’autorisation de reproduire leurs vidéos… Euh… J’ai dû louper un épisode ! N’était-ce pas plutôt le contraire qui était censé se produire ? A la base, c’est SA chanson, non ? Et les gens qui ont été cités par l’artiste qu’ils admirent sont tout à fait ravis ! Une fois de plus, Wally n’apporte que du bonheur autour de lui. 

Et j’ai l’impression que tout cela ne fait que commencer…

samedi 11 août 2012

Sa compagne, Tash Parker.

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Tash Parker et Wouter “Wally” de Backer alias Gotye  (source : iforgotwithneville.tumblr.com → )
Voilà environ cinq ans que cette charmante musicienne australienne partage la vie de Wally. On sait assez peu de choses d’elle en France, son succès étant nettement moins tapageur que celui de son compagnon. 
D’après ce que j’ai pu lire, Tash est née dans la ville de Perth en Ausralie Occidentale (à ne pas confondre avec la ville de Perth en Écosse dont il est question dans le roman de Walter Scott “La Jolie Fille de Perth” et l’opéra éponyme signé Georges Bizet !). Non, je n’étale pas ma culture : c’est juste que l’astuce que je préparais au sujet de “La Jolie Fille de Perth” n’a plus lieu d’être, du coup ! 
Bien que jolie, justement, Tash ne passera pourtant pas sa jeunesse à Perth mais dans une exploitation de fruits exotiques gérée par ses parents et située à Kununurra, toujours en Australie Occidentale mais tout de même à une bonne distance de sa ville natale ! L’Australie est vraiment la contrée des grands espaces !

Kununurra Map 
C’est dans un décor bucolique fait de fruits, de fleurs, d’arbres majestueux et de flamboyants couchers de soleil que la petite Tash grandit paisiblement et c’est là qu’elle trouve l’inspiration pour écrire ses premières chansons. Il en reste assurément quelque chose dans les illustrations qu’elle a choisies pour illustrer son site :

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Dessin de Kat Kallady,

Mais un jour, un orage terrible viendra faire voler en éclats cette belle harmonie. Ruinés, leur récolte détruite, les parents de Tash doivent renoncer à leur exploitation et finissent par se rendre compte que leur travail était finalement tout ce qui les unissait. C’est la séparation ! Un évènement triste et marquant que Tash raconte dans sa biographie et qui lui a inspiré la ballade mélancolique “Taking back her name” (“Elle reprend son nom”). Une chanson dont les paroles peuvent, d’une certaine façon, rappeler ce que Gotye relate dans “Somebody That I Used To Know” : une séparation c’est triste, parfois inéluctable mais au final, aucun des deux partenaires n’a entièrement tort ni entièrement raison. 


Telle est la musique que propose Tash Parker : folk, intimiste, minimaliste mais on ne saurait rester indifférent à la douceur de sa voix et à la sensibilité de ses textes. Parmi ses influences, elle cite volontiers Suzanne Vega, Joni Mitchell et plus récemment Feist. C’est en 2002, à l’âge de 17 ans, qu’elle s’est mise à la guitare acoustique puis en 2007, elle est partie à Melbourne dans le but d’y poursuivre une carrière musicale. 

Sur sa rencontre avec Wally, Tash est pour le moins distraite. La réciproque est vraie. On ne sait rien et après tout, tant mieux : ces deux-là ont bien droit à leur petit jardin secret. Néanmoins, sur son site www.gotye.com Wally écrit le 18 novembre 2010 qu’il a aidé Tash à finaliser son album “Waking Up” durant les 18 derniers mois, faisant office de choriste et/ou de percussionniste sur certaines chansons et produisant quelques unes d’entre elles… 

Et plus, puisque affinités, donc !

Mais ce qui est particulièrement mignon, dans l’histoire de Wally et Tash, c’est qu’ils mettent à profit leur créativité pour se parler ou évoquer leur amour par l’intermédiaire de leurs chansons.. L’exemple le plus criant est fourni par le titre de Tash “Not Unprepared” auquel répond la chanson “Save Me” de Gotye. Un morceau où Wally évoque ses doutes, les périodes de déprime qu’il a traversées pendant la création de Making Mirrors, ses envies de renoncer et le soutien indéfectible de Tash qui lui a permis de se ressaisir et de mener à bien son projet pour le plus grand bonheur de tous ! Rien que pour cela, merci Tash ! Sans toi, cet album n’existerait pas, je n’aurais jamais connu Wally et ce blog n’aurait jamais eu lieu d’être. Je crois savoir que tu lis le français alors si jamais ce modeste article tombe sous tes yeux, merci, merci du fond du cœur et encore MERCI ! 

Mais place à la musique car, comme je l’ai déjà écrit, nous sommes avant tout ici pour ça. Voici donc “Not Unprepared” et dessous, comme d’habitude, les paroles et la traduction :


Not Unprepared
Thursday morning she packs her bags
Headed south again
Wednesday evening will be her last
Warm night, for the year
And there’ll be no more Friday’s at the hotel
All alone, but knowing everyone
And there’ll be no more Saturday morning markets
Where the only thing you can purchase
Is your health
And her heart rocks side to side,
and she feels warm and safe and
Not unprepared, for loving his face,
From day to day, no longer scared
Of waking up alone
It’s cold in his car
Tuesday evening, he’s driving home
Thinking of a girl from far away
He once spoke to on the phone
He smiles, that smile that takes her breath away
He reaches down to put the radio on
All this time he’s been listening
Now the only thing he can hear
Is her song
And his heart rocks side to side,
and he feels warm and safe
Not unprepared for loving her face,
from day to day no longer scared
Of waking up alone
And reaching for the phone
To dial her name
With the hope that she feels the same
All along, she’s heard his song
And this move has her heart to blame
And her heart rocks side to side,
and she feels warm and safe and
Not unprepared, for loving his face,
From day to day, no longer scared
Of waking up alone
And his heart rocks side to side,
and he feels warm and safe
Not unprepared for loving her face,
from day to day no longer scared
Of waking up,
Waking up, waking up,
Waking up, waking up
She’s waking up, waking up

Pas ImpréparéeJeudi matin, elle fait ses bagages
En route pour le sud, à nouveau
Mercredi soir sera sa dernière
Nuit chaude de l’année
Et il n’y aura plus de vendredi soir à l’hôtel
Toute seule mais connaissant tout le monde.
Et il n’y aura plus de marchés du samedi matin
Où la seule chose que l’on peut acheter
C’est sa santé
Et son cœur balance d’un côté à l’autre
Et  elle se sent au chaud et en sécurité et
Pas impréparée à aimer son visage
De jour en jour, plus jamais peur
De s’éveiller seule   

Il fait froid dans sa voiture
Mardi soir, il rentre chez lui
Pensant à une fille qui vient de loin
A qui il a parlé une fois au téléphone.
Il sourit, ce sourire qu’elle trouve à couper le souffle
Il se penche pour allumer la radio
Tout ce temps qu’il a passé à l’écouter
Maintenant, la seule chose qu’il entend
C’est sa chanson à elle
Et son cœur balance d’un côté à l’autre
Et il se sent au chaud et en sécurité
Pas impréparé à aimer son visage
D’un jour à l’autre, plus jamais peur
De s’éveiller seul
Et il tend la main vers le téléphone
Pour composer son nom
Avec l’espoir qu’elle ressente la même chose
Pendant tout ce temps, elle a entendu sa chanson
Et ne peut s’en prendre qu’à son propre cœur pour cette émotion
Et son cœur balance d’un côté à l’autre
Et elle se sent au chaud et en sécurité et
Pas impréparée à aimer son visage
De jour en jour, plus jamais peur
De s’éveiller seule
Et son cœur balance d’un côté à l’autre
Et il se sent au chaud et en sécurité
Pas impréparé à aimer son visage
De jour en jour, plus jamais peur
De s’éveiller seul
S’éveiller, s’éveiller,
S’éveiller, s’éveiller
Elle s’éveille, s’éveille 

Et voici à présent le clip de “Save Me“ qui, ça tombe bien, a été dévoilé sur Internet en début de semaine, alors que j’étais en train de finaliser cet article. Il se présente sous la forme d’un dessin animé d’apparence faussement minimaliste mettant en scène un robot en cours de construction, peinant à fonctionner et à réunir ses pièces, jusqu’à sa rencontre avec un autre être cybernétique d’apparence féminine et toute en fluides lumineux. En entrant en contact, ils trouveront ensemble force, solidité, humanité, se mélangeront et pourront rêver ensemble à des horizons plus ensoleillés. On ne saurait imaginer plus belle métaphore pour illustrer l’histoire d’amour et d’entraide derrière cette chanson. Ci-dessous, le cilp de “Save Me”, ses paroles et leur traduction. 


Save MeIn the mornings,
I was anxious
Was better just to stay in bed
Didn't wanna fail myself again
Running through all the options
And the endings
Were rolling out in front of me
But I couldn't choose a thread to begin

And I could not, love
Cause I could not love myself
Never good enough no
That was all I'd tell myself
And I was not well
But I could not help myself
I was giving up on living

In the morning
You were leaving
Traveling south again
And you said you were not unprepared
And all the dead ends
Disappointments
Fading from your memory
Ready for that lonely life to end
 
And you gave me love
When I could not love myself
And you made me turn
From the way I saw myself
And you're patient, love
And you helped me help myself
And you save me
And you save me
And you save me

Sauve-MoiLes matins
J’étais anxieux
Autant valait-il rester au lit
Je ne voulais pas encore échouer
Je passais en revue toutes les options
Et les solutions
Qui se présentaient à moi
Mais je n’arrivais pas à choisir par quel sujet commencer

Et je ne pouvais aimer
Car je ne pouvais m’aimer moi-même
Jamais assez bon, non
C’était tout ce que je trouvais à me dire
Et je n’étais pas bien
Mais je ne pouvais pas m’aider moi-même
Je renonçais à vivre

Le matin
Tu partais
En route vers le sud, à nouveau
Et tu as dit que tu n’étais pas impréparée
Et toutes les impasses,
Les déceptions,
S’effaçaient de ta mémoire
Prête à en finir avec cette vie solitaire
 
Et tu m’as donné de l’amour
Quand je ne pouvais m’aimer moi-même
Et tu m’as détourné
De la manière dont je me voyais
Et tu es patiente, mon amour
Et tu m’as aidé à m’aider moi-même
Et tu me sauves
Et tu me sauves
Et tu me sauves