dimanche 23 septembre 2012

L’histoire touchante de “Bronte”.

Ce lundi, il y aura un an jour pour jour que ma chienne adorée Myrtille nous quittait à l’âge de 15 ans. Atteinte d’une pancréatite ayant dégénéré en cancer, elle a dû être euthanasiée et s’en est allée comme elle a vécu : dans l’amour et la douceur, entourée de mon affection et de celle de ma mère. Un évènement très triste que je raconte ici

Vous aurez remarqué que ce lien mène à un autre blog. En effet, j’en rédige ou en co-administre trois autres. Celui vers lequel ce lien vous a dirigé est un peu consacré à “ma vie, mon œuvre” : j’y évoque les petits faits marquants de mon quotidien, l’actualité quand elle en vaut la peine, je parle voyages, musique, cinéma, littérature, je partage mes souvenirs, mes joies, mes peines, mes indignations et mes enthousiasmes… Mais le coup de cœur pour Gotye était bien trop grand et les sites francophones à son sujet bien trop peu nombreux pour que je résiste à l’envie de créer un blog entièrement consacré à cet artiste et à son univers. 

Et si j’évoque un fait personnel ici, ce n’est pas parce que je me suis trompée de blog mais parce que le dernier titre de l’album “Making Mirrors” me fait revivre, à chaque écoute, les dernières et fragiles secondes passés auprès de ma chienne bien aimée. 

Brontë” raconte, en effet, l’histoire d’un chien que ses maîtres se résolvent à faire euthanasier et c’est exactement comme si Gotye contait l’histoire de Myrtille et la nôtre. En voici les paroles et leur traduction : 

Bronte 

 Now your bowl is empty
And your feet are cold
And your body cannot stop a rockin’
I know
It hurts to let go
 

Mmm Mmm Mmm
Mmm Mmm Mmm
 

Since the day we found you
You have been our friend
And your voice still
Echoes in the hallways  of this house
But now
It's the end


We will be with you
When you're leaving
We will be with you
When you go
We will be with you
And hold you till you're quiet
It hurts to let you go
We will be with you
(Nooooooooooo !)
We will be with you
(Oo-oooooooooh !)
We will be with you
(Oh, nooooooooooo !)
You will stay with us

Bronte  

Maintenant, ton bol est vide,
Et tes pattes sont froides
Et ton corps ne peut cesser de se balancer

Je sais
 Ça fait mal de te laisser partir

Mmm Mmm Mmm
Mmm Mmm Mmm

Depuis le jour où nous t’avons trouvé
Tu as été notre ami
Et l’écho de ta voix
Résonne encore dans les couloirs de cette maison
Mais maintenant
C’est la fin
 

Nous serons avec toi
Quand tu partiras
Nous serons avec toi
Quand tu t’en iras
Nous serons avec toi
Et te tiendrons contre nous jusqu’à ce que tu sois en paix

Ça fait mal de te laisser partir
Nous serons avec toi
(Noooooooooon !)
Nous serons avec toi
(Oo-oooooooooh !)
Nous serons avec toi
(Oh, nooooooooooo !)
Tu resteras avec nous


Une histoire banale, certes, mais vous comprendrez facilement que je verse forcément ma petite larme à l’écoute de cette chanson. Une histoire vraie, surtout, arrivée à de proches amis de Gotye. et dont il parle sans pathos inutile mais avec une très belle sensibilité dans cette interview donnée à ARTISTdirect.com : 

“ C’est une histoire chère à mon cœur. Je l’ai écrite au sujet d’amis. C’est à propos d’eux et pour eux. Ils laissaient s’en aller leur vieux chien Bronte qui faisait partie de leur famille depuis 21 ans. Quand vous aimez un animal et quand vous vous préoccupez de son sort, vous ne voulez pas qu’il souffre trop. Vous respectez aussi la nature et ses lois. Ils ont vraiment repoussé au dernier moment leur décision de laisser le chien partir et de l’euthanasier. J’ai trouvé qu’ils le faisaient avec beaucoup d’amour. D’après ce que j’ai pu voir, c’était très instructif pour leurs filles qu’ils ont beaucoup impliquées. Ils l’ont fait en famille. J’ai écrit cette chanson comme si je vivais cette expérience par procuration. C’est pourquoi j’en suis fier. Dans sa simplicité, j’ai l’impression que j’ai restitué mon ressenti de cette expérience même si c’était à distance. On n’est pas obligé de l’interpréter comme une chanson traitant de la relation entre humains et animaux. On peut la retourner comme un gant et l’attribuer à un groupe d’animaux renonçant à cette relation particulière avec un enfant humain qu’ils côtoyaient au cœur de la forêt.“

Voilà qui introduit magnifiquement le clip choisi pour illustrer cette chanson. Encore un dessin animé qui emprunte un peu, cette fois, à l’univers de Miyazaki. N’oublions pas que Wally a fait des études de japonais et semble se passionner pour la culture de ce pays. Un très joli clip, en tout cas, en forme d’invitation au rêve et d’adieu à l’enfance. Mais que la beauté des images ne vous fassent pas passer à côté de celles de chœurs et des percussions : encore une fois une chanson magnifique sur toute la ligne ! 

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